44.000 ménages vont bénéficier du projet horticole dénommé HortInvest

Kigali: Plus de 44.000 ménages d’agriculteurs de six districts du Rwanda devraient bénéficier d’un nouveau projet visant à accroître la contribution du secteur horticole à la croissance économique et à réduire la pauvreté et la malnutrition.
 
Financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Rwanda, le Projet d’investissement dans le développement de l’horticulture au Rwanda, dénommé HortInvest, s’étend sur quatre ans.  
 
Le budget du projet est de 16,2 millions €, avec un minimum supplémentaire de 5 millions € cofinancé par des partenaires du secteur privé.
 
Le projet HortInvest vise à augmenter les revenus des agriculteurs, à accroître la contribution du secteur horticole à l’économie régionale du Nord-Ouest du Rwanda et à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ciblés.
 
HortInvest contribuera à la mise en œuvre de la politique horticole nationale rwandaise visant à créer une croissance économique rapide et à réduire la pauvreté et la malnutrition.
 
Le projet touchera au moins 44 000 ménages d’agriculteurs dans six districts du nord-ouest du Rwanda, à savoir Muhanga, Karongi, Rutsiro, Rubavu, Nyabihu et Ngororero. 
 
Lors de son lancement, les responsables de ces districts ont visité une partie du projet dans la vallée de la Makera, le secteur de Nyamabuye dans le district de Muhanga.
 
Frédérique de Man, Ambassadrice des Pays-Bas au Rwanda, a déclaré lors de son lancement que le secteur horticole était essentiel au développement socio-économique du Rwanda. Elle a déclaré que les Pays-Bas se sont engagés à soutenir le secteur.
 
«La relation horticole Pays-Bas-Rwanda s’est développée au cours des dernières années. Le secteur de l’horticulture est un facteur très important du développement socio-économique du Rwanda. Les Pays-Bas sont l’un des plus grands exportateurs d’horticulture au monde et possèdent une vaste expérience et des connaissances partageables», a-t-elle déclaré.
 
L’Ambassadeur Frédérique de Man a noté que, pour que le projet aboutisse, il était nécessaire que tous les acteurs s’unissent dans la même direction, soulignant que le développement du secteur nécessitait un travail dur et dévoué de la part de toutes les parties prenantes.
 
«Il existe de nombreuses incitations et avantages tels qu’un régime alimentaire varié et nutritif pour les ménages, une augmentation des revenus des agriculteurs, des bénéfices pour les coopératives, des redevances pour les commerçants, des recettes pour le gouvernement, et des fruits et légumes frais pour les consommateurs», a ajouté l’ambassadrice.
 
 «Notre objectif est de renforcer la base d’exportation en horticulture, nous déployons plus d’efforts et la quantité s’améliore. Ce projet permettra de lutter contre la malnutrition et d’améliorer les revenus des agriculteurs », a déclaré pour sa part Sandrine Urujeni, Directrice Générale Adjointe du Conseil National de Développement des Exportations Agricoles (NAEB, en sigle anglais).
 
Damien Ngwabije, membre de la coopérative KOABIBIKA de Karongi, a déclaré que la coopérative avait diversifié ses activités dans l’horticulture après que les agriculteurs eurent été formés à l’horticulture. Au départ, la coopérative ne cultivait que du maïs et des haricots.
 
«Nous avons acquis suffisamment de techniques agricoles grâce à la formation. Nous pratiquons maintenant l’agriculture moderne», a-t-il déclaré.
 
«Nous avons également acquis des compétences en gestion de coopérative et en gestion financière à tel point il est important de prendre soin des membres de la coopérative pour obtenir de bons rendements. Nous savons comment rechercher un marché avant de commencer la récolte et nous pensons que le projet aidera beaucoup.» a-t-il poursuivi.
 
Le projet devrait améliorer les revenus de quelque 44.000 petits exploitants, stimuler le chiffre d’affaires de 30 PME horticoles, renforcer les coopératives et développer le secteur des entreprises horticoles.
 
Ce projet porte en particulier sur les fruits et légumes destinés aux marchés nationaux, régionaux et internationaux. Les principaux groupes cibles sont les agriculteurs de petite et moyenne taille, les coopératives d’agriculteurs et les entreprises spécialisées dans la filière horticole. (Fin)