La population célèbre les réalisations du Projet SZHC
By André Gakwaya;
Mukura (Rutsiro): Les habitants bénéficiaires du projet SZHC témoignent que ce Projet a transformé leurs vies en améliorant les conditions socio-économiques des ménages qui ont atteint la sécurité alimentaire et le revenu financier.
Vedaste Kayitare vient du marais de Kamegeri dans le Secteur de Cyanika, District de Nyamagabe. Il témoigne :
« Le Secteur de Kamegeri était l’un des plus pauvres de notre District Nyamagabe. Il avait un mauvais sol qui ne fournissait pas de récolte. Surtout parce que les agricultures ne recouraient pas aux fertilisants. Le Secteur n’avait pas assez d’animaux domestiques pour fournir du fumier organique. Non plus, il n’avait pas de fonds. Ses routes n’étaient pas praticables. Quand le Projet SZHC a pris racine dans le secteur, les progrès ont commencé à se manifester d’un niveau à l’autre. Maintenant, le Secteur Kamegeri s’affiche comme l’un des secteurs les plus riches du District ».
La prospérité en place provient des terrasses radicales réalisées autour de la vallée de Ndurumu. Le maïs cultivé enregistre déjà une récolte de 4 tonnes par ha.
Bine plus, le Projet a octroyé du petit bétail à la population, notamment des porcs et des chèvres qui se sont multipliés. Le bénéficiaire a pris soin de donner un porc ou une chèvre à son voisin. Les relations entre les habitants se sont renforcées grâce à l’amitié et à la générosité.
« Qui te donne une vache, ou un animal pour améliorer les conditions de ton foyer est un réel ami pour la famille », poursuit Kayitare.
Le travail dans les terrasses a permis d’obtenir de l’argent investi dans des activités à revenu. Le régime alimentaire des ménages a été amélioré. On a construit des tanks à eau et des centres de collecte du miel
Des routes de desserte ont relié les collines pour les désenclaver et écouler de produits vers le marché.
Un deuxième fermier Vidéaste Nkezabera est chef de ménage de quatre personnes, bien qu’il soit célibataire encore.
« Le Projet SZHC m’a donné du travail. J’ai pu m’acheter des habits et des ustensiles de cuisine. J’ai acheté ma première vache à 250 mille Frw, puis une 2ème à 150 mille Frw. Nous avons cultivé des légumes et des fruits, des mangues et des avocats. Nous en consommons une partie et écoulons l’autre au marché. ADRA nous a donné des semences plus résilientes du manioc qui ont une forte productivité. Cela a réduit le manque de nourriture dans les foyers », confie Nsazabera.
Il reconnaît que le don d’animaux domestiques a fourni des intrants et les champs ont été fertiles. Il remercie le Gouvernement du Rwanda et le PAM qui ont initié le Projet. Il exprime toute sa gratitude aux divers partenaires qui ont mis en œuvre un projet qui a sorti de l’extrême pauvreté beaucoup de ménages.
Le sketch joué par des agriculteurs devant le public et les invités retrace avec humour et réalisme le processus d’appropriation du Projet et les efforts déployés pour combattre les traves d’une société encline à gaspiller le revenu.
Actuellement, la population est préparée à prendre soin de la récolte et de sa bonne conservation. C’est à ce titre que le PAM a distribué durant la clôture du Projet des tentes aux membres des coopératives pour la bonne conservation de la récolte. (Fin)