Mode de préparation de African Foods
Plus de soixante participants issus de l’Association de Coopération, de Recherche, et de Développement (ACORD), du Centre Biomédical du Rwanda (RBC), et de NCD Alliance ou Alliance pour lutter contre les maladies non transmissibles, se sont réunis dans un atelier pour élaborer des stratégies de sensibilisation afin de consommer African Foods comme de prévention contre les maladies non transmissibles (NCD). Selon François Munyentwari, Directeur de ACORD/Rwanda.
« La politique régissant la sécurité alimentaire travaille de façon séparée, isolée. Elles ne sont pas coordonnées. Chaque politique est mise en œuvre de façon isolée alors qu’elle devrait être associée aux autres du même secteur de la sécurité alimentaire. Il est important que le Gouvernement les coordonne. Celui qui récolte les produits agricoles, le détenteur de la terre, celui qui met en œuvre la politique de santé ou de l’environnement, tous ces différents acteurs doivent travailler ensemble pour une politique de la sécurité alimentaire dans le pays », a-t-il indiqué.
Francois Munyentwari, director ACORD/ Rwanda
Pour revenir à la consommation de African Foods, il faut changer de perception, revoir le processus qui a abouti à la consommation des aliments qui ne sont pas de qualité.
« Est-ce parce que les aliments ne sont pas disponibles ? Où est le problème ? Comment on est arrivé à ce stade où les maladies non transmissibles sont en hausse, où l’Afrique est devenue le marché pour des aliments importés, alors qu’elle dispose de presque 70 % des terres arables susceptibles d’être fertiles. Tout cela exige que les gens s’interrogent et changent de perception pour adopter une nouvelle vision. Où en sommes-nous dans la vision de produire des aliments de qualité sur notre propre continent africain ? », a poursuivi Munyentwari.
Il est revenu sur une recherche sur la santé qui a été menée en matière de préparation des aliments sur le mode traditionnel africain, ainsi que sur les outils utilisés.
En matière des maladies non transmissibles, c’est un aspect difficile dans la mesure où la plupart des maladies non transmissibles proviennent des comportements alimentaires. Cela concerne aussi le mode d’obtention et de préparation des aliments. On inclut ici les outils utilisés dans la préparation des aliments. Les Rwandais d’autrefois ne cuisaient pas à la va vite les aliments dans des casseroles, mais dans des marmites en argile. Ces marmites permettant d’avoir des aliments bien cuits et qui ont gardé intactes leurs matières nutritives. L’on servait ces aliments sur des assiettes en bois qui conservent la qualité des aliments, et non pas sur des assiettes en fer qui attrapent la rouille et la transmettent au consommateur, souligne le Directeur de ACORD/Rwanda.
« On préparait la farine sans la faire passer à travers des outils en fer à rouille. Ces morceaux de rouille restent dans notre organisme et provoquent des cancers et autres maladies, car nos filtres ne sont plus en fonction », a-t-il noté.
Est-ce que votre recherche n’est pas en désaccord avec celle du pays qui incite le paysan à renoncer aux manières traditionnelles d’élevage par exemple, comme exhorter le fermier à renoncer à l’élevage de 50 vaches pour élever une seule vache laitière frisonne plus productive ? demande un journaliste.
Munyentwari rétorque par la négative :
« Non. Notre politique est d’éviter des produits chimiques qui endommagent la vie du fermier. Notre politique et celle du Gouvernement se complètent dans la recherche d’une vie meilleure pour le citoyen. Cela signifie ne pas recourir à trop d’intrants chimiques pour trouver une alternative afin de mieux protéger l’environnement, avoir un air sain à respirer, et de l’eau saine à boire. Cela permet un bon futur sur cette terre ».
Les participants ont pu visiter une exposition des aliments africains, et ils ont dégusté lors du repas de midi des aliments préparés à la mode traditionnelle africaine.