Bigirimana: “J’étais prédestiné à jouer pour le Burundi”

Kigali: Le milieu de terrain burundais Gaël Bigirimana rêvait étant jeune de jouer pour l’Angleterre quand il a quitté le Burundi pour l’Europe pour fuir la guerre il y a près de quinze ans.

Mais Bigirimana a pris une route différente et a grandement contribué à la qualification des Hirondelles à la Coupe d’Afrique des Nations Total Egypte 2019, leur toute première participation.

Le joueur de 25 ans a décidé de jouer pour le Burundi en 2015 et, quatre ans plus tard, la qualification pour cette CAN Total 2019 reste son meilleur souvenir en équipe nationale.

“C’est aussi intense que vous l’imaginez. C’est un grand tournoi et, pour nous, être ici pour la toute première fois, c’est un souvenir qui restera gravé”, a-t-il déclaré dans un entretien avec cafonline.

Né d’un père burundais et d’une mère rwandaise, le milieu de terrain et sa famille se sont réfugiés au Royaume-Uni au plus fort moment de la guerre civile dans leur pays, après avoir fui au Rwanda puis en Ouganda lorsque la situation a empiré.

Pour lui, le football était une seconde nature et, à peine deux mois après son arrivée à Coventry, il avait rejoint l’académie.

”L’Académie de Coventry était juste en face de notre maison et un jour, nous revenions du supermarché avec mon frère quand j’ai vu des enfants s’entrainer. Au fond de moi, une voix m’a dit d’aller leur demander si je pouvais jouer avec eux”, se souvient Bigirimana.

“Le lendemain, j’ai demandé à ma mère si je pouvais aller m’inscrire et elle m’a répondu qu’elle n’avait pas d’argent, mais je me suis dit que je devais y aller. J’avais peur parce que mon anglais n’était pas bon et que je ne savais pas comment m’y prendre, mais je devais le faire”, explique le milieu de terrain.

Gaël Bigirimana est devenu le premier Est-Africain à jouer en Premier League anglaise quand il a rejoint Newcastle United. Il exerce maintenant sa passion en Écosse avec Hibernian. “Il y a de meilleurs joueurs que moi mais, en étant ici, c’est une opportunité d’ouvrir les yeux du monde sur ce que nous faisons. ”, dit-il. (Fin)