Camps de Tindouf: l’ONG «Human Rights Watch» dénonce l’arrestation arbitraire de trois activistes sahraouis par le «polisario»

Kigali: L’ONG «Human Rights Watch» a dénoncé les arrestations arbitraires du «polisario» et a exigé la libération de trois activistes sahraouis.

Les activistes Moulay Abba Bouzid, Fadel El Mehdi Breica et Mahmoud Zeidane sont détenus et poursuivis après avoir dénoncé les détournements des aides alimentaires internationales par les dirigeants du «polisario». Ces aides sont, au détriment des populations des camps, revendues sous forme de contrebande dans les marchés des pays africains voisins.

Ces activistes, dont la libération est exigée, notamment par leurs nombreux soutiens (associations et ONGs) et familles, n’ont jamais été présentés à la justice. Ils font l’objet d’une enquête pour « calomnie, insultes, sédition et incitation à la rébellion».

Pour rappel, les camps de Tindouf connaissent, depuis quelques mois, une campagne de répression sans précédent, ayant engendré plusieurs victimes parmi les habitants des camps.

Les mesures répressives, ainsi que les restrictions sur les déplacements des personnes et des véhicules à Tindouf, ont poussé les populations à organiser des manifestations et des rassemblements pacifiques pour revendiquer la liberté de déplacement. Ces manifestations ont été brutalement réprimées à travers un recours excessif à la force contre des civils. Lors des rassemblements, des journalistes et des blogueurs ont été également intimidés et séquestrés.

«Human Rights Watch», en insistant sur «l’absence de preuves d’activités criminelles» s’agissant des trois activistes, a précisé que «l’Algérie ne peut pas sous-traiter la protection des droits humains sur son territoire, et fermer les yeux si le «polisario» les viole». (Fin)