Commémoration par le Royaume du Maroc du 47ème Anniversaire de la Marche Verte

Le Royaume du Maroc commémore en ce dimanche 06 novembre 2022, le quarante-septième Anniversaire de la Glorieuse Marche Verte.

La glorieuse Marche Verte est un modèle inédit de mobilisation collective, d’engagement, de discipline et d’attachement au bon droit, à travers la réponse spontanée et sincère de tous les  marocains, en patriotes, à l’appel de l’artisan de la Marche Verte, Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme.

Cette marche pacifique, qui a conduit à la récupération par le Maroc de ses Provinces du Sud,  ne représente pas seulement un événement national majeur et une étape saillante dans le processus de parachèvement de son intégrité territoriale, mais elle incarne également une dynamique dont l’esprit se perpétue et se renouvelle à travers l’action menée pour consolider la Marocanité du Sahara sur la scène internationale et pour ériger le Sahara en force motrice du développement régional et continental.

Les Marocains de toutes les générations commémorent, chaque année, avec une immense joie et une grande fierté cette date phare, qui a profondément façonné la vie politique au Royaume, et qui a marqué un tournant décisif dans la lutte pour la récupération des provinces du Sud.

C’est suite à la confirmation par la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye de l’existence de liens juridiques et d’allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus sahraouies, que feu SM Hassan II avait annoncé, le 16 octobre 1975, que cette grande marche populaire allait  avoir lieu pour libérer les provinces du Sud. 

Après avoir pris connaissance de cet avis, qui représentait une reconnaissance de la légitimité des revendications du Maroc pour le recouvrement de ses territoires spoliés, Feu SM Hassan II annonça, dans un discours historique prononcé, le jour même, l’organisation d’une Marche verte pacifique, un appel qui n’a pas tardé à mobiliser 350.000 Marocains, armés de leur foi en Dieu et en le bien-fondé de leur juste cause.

Cette confirmation répondait à une demande formulée, le 13 décembre 1974, par le Maroc pour que l’Assemblée Générale des Nations Unies puisse saisir la CIJ d’une requête concernant son avis consultatif sur l’aspect juridique de la situation du Sahara du temps de l’occupation espagnole.

Dans son avis du 16 octobre, la CIJ a jugé que le Sahara n’a jamais été “terra-nullius” et qu’il y avait des “liens juridiques d’allégeance” entre ce territoire et le Royaume du Maroc.

Dans ce discours historique, le défunt Souverain avait notamment souligné que “le monde entier a reconnu que le Sahara était en notre possession depuis très longtemps, le monde entier a reconnu qu’il existait des liens entre le Maroc et le Sahara qui n’ont été altérés que par le colonisateur”, concluant qu’”il ne nous reste donc qu’à entreprendre une marche pacifique du Nord au Sud pour nous rendre au Sahara et renouer avec nos frères”.

L’appel fut donc lancé et 350.000 participants, dont 10% de femmes, en provenance des quatre coins du pays, ont fait le déplacement pour rejoindre cette marche libératrice qui démontra de la plus éloquente des manières, la ferme volonté du peuple marocain de récupérer son territoire spolié et refléta la lucidité politique et la sage vision du défunt Souverain.

En ayant permis de hisser, le 28 février 1976, le drapeau national dans le ciel de Laâyoune, la Marche verte constitue une référence en matière de lutte pacifique des Nations et des peuples pour le recouvrement de leurs droits bafoués.

Depuis lors, le Maroc a placé en tête de ses préoccupations le développement de cette partie intégrante de son territoire national, en la dotant des infrastructures de base nécessaires pour rompre son isolement et garantir à la population locale les conditions de prospérité, de sécurité et de quiétude.

Ainsi, les villes des provinces du Sud, qui constituent un véritable trait d’union entre le Maroc et le reste de l’Afrique sur les plans géographique, humain et économique, se sont transformées en véritables centres urbains bien structurés et en pôles économiques dynamiques.

Cet élan s’est poursuivi sous le règne prospère de SM le Roi Mohammed VI qui veille à la réalisation de grands chantiers dans tous les secteurs d’activité pour assurer à la population de ces provinces les meilleures conditions d’une vie digne et pour favoriser son développement.

Grâce à la détermination et à l’engagement patriotique sans faille de l’ensemble du peuple marocain, en particulier les fils des provinces du Sud, le nouveau modèle de développement de ces provinces, lancé par SM le Roi Mohammed VI, avec une enveloppe budgétaire initiale de 77 milliards de dirhams, a donné un coup d’accélérateur à cette évolution socio-économique soutenue.

Ce modèle a permis de poser les jalons d’une politique intégrée favorisant le renforcement du rayonnement du Sahara marocain en tant que centre économique et plaque-tournante pour les relations entre le Royaume et les pays de la région.

Depuis le lancement, en 2015, du nouveau modèle de développement des provinces du sud, cette région voit  son rythme de croissance économique s’accélérer avec cette ambitieuse voie express reliant Tiznit à Dakhla, qui transformera totalement le paysage économique de tout le sud du pays. Ce grand projet, dont le taux de réalisation avoisine les 75%  aura un grand impact économique et social sur la population des régions concernées, à travers notamment l’encouragement des investissements publics et privés, la réduction des charges d’exploitation des véhicules, la contribution au développement de l’entrepreneuriat national, la promotion de l’emploi et la création de postes d’emplois temporaires et permanents. 

La région assure aussi sur le développement des plateformes logistiques et industrielles sophistiquées, notamment à travers la réalisation d’un nouveau parc industriel, de commerce et de distribution dans la ville d’El Marsa, pour un coût global estimé à 259 millions de dirhams sur une superficie de 73 hectares.

L’enseignement supérieur et la formation professionnelle figurent également parmi les grands chantiers de la région. Dans ce cadre la Faculté de médecine de Laâyoune, qui s’inscrit dans le nouveau modèle de développement des Provinces du Sud, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en 2015, est opérationnelle, depuis le 1er octobre 2021. Ce projet de grande envergure a nécessité un investissement de 250 millions de dirhams. 

La faculté a accueilli, en 2021, une centaine d’étudiants tous originaires des Provinces du sud. Leur nombre a été doublé en 2022, et cet établissement universitaire accueille des étudiants étrangers, issus d’autres pays d’Afrique.

S’agissant du domaine de l’habitat, plusieurs projets ont été lancés à Laâyoune pour répondre  aux besoins de ses habitants. Le projet, qui vise la construction de 34.220 unités de logements pour une population estimée à 137.000 personnes, a nécessité la mobilisation d’une enveloppe budgétaire d’environ 260 millions de dirhams.

Porte du Sahara marocain et passage incontournable entre le nord et le sud du Royaume, la région vit et se développe au rythme des chantiers de grande envergure et structurants. Les installations hydrauliques figurent parmi les projets intégrés qui donneront un fort dynamisme aux secteurs de l’agriculture et du tourisme, et créeront davantage de postes d’emplois dans la région. 

A ce titre, le  barrage de ‘’Fask’’, dont les travaux ont été lancés en 2018, pour un coût financier de 1,5 milliard de dirhams, est considéré comme le plus grand dans les provinces du Sud. Avec une capacité de 79 millions de m3, cet ouvrage hydraulique irriguera les terres agricoles, assurer l’approvisionnement en eau potable de Guelmim et de sa région, améliorera la nappe phréatique locale et protégera la région des inondations. 

Pour renforcer sa position en tant que région attractive pour les investissements verts, notamment dans les énergies solaire et éolienne, le projet Noor Atlas, dans la commune de Chbika (province de Tantan) sera réalisé sur une superficie de 200 hectares et aura une capacité de production de 40 mégawatts. 

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement des énergies renouvelables, contribuera à renforcer la capacité du réseau électrique national et à réduire la dépendance énergétique.

Avec une capacité de 250 lits, le projet de l’hôpital régional de Guelmim, doté d’une enveloppe budgétaire de plus de 460 millions de dirhams, contribuera à augmenter la capacité d’hospitalisation, à développer l’offre de santé et à rapprocher les services médicaux des habitants de la région. 

D’autres projets déjà achevés ont contribué à renforcer l’attractivité économique de Guelmim-Oued Noun, notamment la nouvelle aérogare de Guelmim, qui dispose d’une capacité annuelle de 700.000 passagers. Ce projet phare, qui aura des impacts positifs sur la région de Guelmim- Oued Noun, est doté d’équipements technologiques modernes répondant aux normes et standards internationaux et permettant d’accueillir les passagers dans les meilleures conditions de sécurité et de confort