Des étudiants de l’UR en campagne pour lutter contre le retard de croissance à Burera

Des étudiants de l’École de Santé Publique de l’Université du Rwanda (UR) ont lancé une campagne de trois jours dans le District de Burera en Province du Nord dans le but de sensibiliser la communauté aux avantages d’une alimentation saine.

Selon l’Association des Etudiants en Santé Publique, la campagne intégrée se concentrera également sur la manière d’améliorer l’assainissement domestique afin « de prévenir les effets néfastes sur la santé maternelle et infantile et de lutter contre toutes les formes de malnutrition».

L’École de Santé Publique est l’un des départements qui composent le Collège de Médecine et des Sciences de la Santé de l’Université du Rwanda.

“Nous avons choisi Burera parce que c’est l’un des Districts avec un taux élevé de retard de croissance chez les enfants”, a déclaré Yves Umwungerimwiza, enseignant à l’École de Santé Publique de l’Université du Rwanda et Coordinateur de la campagne.

«De plus, nous avons travaillé avec le District dans le cadre de partenariats précédents. Cette fois, les autorités nous ont également dit que les catastrophes entraînent parfois des problèmes de santé, et cela fera partie de notre message, » a poursuivi Yves Umwungerimwiza. Ce dernier a dit qu’ils mèneront la campagne dans les secteurs de Nemba et Cyeru et que les résidents seront également informés sur la façon de garder les latrines propres.

Yves Umwungerimwiza a ajouté que les activités de sensibilisation à la santé publique s’appuient sur des recherches menées par l’Université dans différents districts du pays. Les experts disent que le retard de croissance chez les enfants résulte de la malnutrition. Selon les derniers chiffres de l’Institut National de la Statistique du Rwanda, le retard de croissance chez les enfants dans le district de Burera était de 41,6% en 2020.

La Province Nord a également intensifié la lutte contre le retard de croissance dans l’ensemble de ses cinq districts, dont Burera. Les autorités locales disent vouloir réduire le taux de retard de croissance chez les enfants de 41 % à 19 % d’ici deux ans.

Bien qu’il soit difficile pour certains ménages de s’offrir un régime nutritif, selon les responsables, d’autres ménages ont suffisamment de denrées alimentaires mais ne préparent pas une alimentation équilibrée en raison de connaissances limitées et d’un mauvais état d’esprit.

Selon la dernière Enquête Démographique et de Santé de  l’Institut National de la Statistique, le taux national de retard de croissance s’élevait à 33 % en 2020. L’objectif du gouvernement est de réduire le retard de croissance à 19 % en 2024. (Fin)