Kwibuka30: «Chaque épreuve que nous avons eue à affronter nous a rendus plus forts» -Paul Kagame

Kwibuka 30,Kagame,Le Président Kagame a indiqué que le développement du Rwanda est le résultat des choix faits en faveur de la croissance du pays.

« Le fondement de tout est l’unité. Nous sommes heureux d’avoir parmi nous nos amis, qui viennent de différentes parties du monde. Nous sommes heureux que vous nous rejoigniez en ce jour important de commémoration. Votre contribution à la reconstruction du Rwanda est très importante et elle nous a aidés à arriver là où nous en sommes aujourd’hui », a-t-il fait remarquer lors de la cérémonie de la 30ème Commémoration du Génocide contre les Tutsi à BK ARENA.

Le Président Kagame a déclaré que les survivants du Génocide contre les Tutsis sont devenus des héros au cours des trente dernières années. 

« Nous avons une dette envers les survivants parmi nous. Nous vous avons demandé de faire l’impossible, en portant sur vos épaules le fardeau de l’unité et de la réconciliation, et vous avez continué à le faire en travaillant dur chaque jour pour les intérêts de notre pays et nous vous en remercions », a-t-il poursuivi.

Puis Kagame a abordé l’histoire de sa cousine Florence qui travaillait pour le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement au Rwanda » et qui a été tuée lors du Génocide contre les Tutsis. 

« Lorsque le Génocide a commencé, ma cousine Florence a été arrêtée dans sa maison près du camp Kigali, avec 12 personnes. J’en avais parlé au Général Roméo Dallaire, qui était responsable des forces de l’ONU au Rwanda, mais il n’a pas pu les sauver. Le 16 Mai, après un mois de persécution, tous ont été tués sauf le neveu qui s’est enfui avec l’appui de son voisin », a-t-il dit 

Le Président Kagame a ajouté que le Génocide commis contre les Tutsis au Rwanda aurait dû laisser une leçon au monde, car ce qui s’est passé est un avertissement selon lequel des meurtres massifs peuvent avoir lieu n’importe où.

« C’est l’Afrique dans laquelle nous voulons vivre, n’est-ce pas celle que nous méritons ? Le danger du Génocide au Rwanda est un avertissement selon lequel les crimes de meurtres à grande échelle peuvent se produire n’importe où s’ils ne sont pas pris en compte », a-t-il rappelé.

Le Chef de l’Etat a remercié les amis du Rwanda qui l’ont rejoint dans le voyage visant à mettre fin au Génocide contre les Tutsis et à reconstruire le pays. 

« L’Ouganda, par exemple, a supporté le fardeau des problèmes internes du Rwanda pendant de nombreuses années et il a été longtemps critiqué pour cela ».

 Le Chef de l’État a fait l’éloge d’autres pays comme l’Éthiopie, donnant un exemple de la façon dont l’actuel Premier Ministre fait partie de ceux qui avaient pour mission de rétablir la paix au Rwanda dès son plus jeune âge. 

« Le Kenya, le Burundi et la République du Congo ont accueilli de nombreux réfugiés rwandais et les ont hébergés. La Tanzanie a joué un rôle important dans cette situation difficile, notamment lors des pourparlers d’Arusha. Un merci spécial au regretté Président Julius Nyerere », a-t-il poursuivi. 

Le Président Kagame a dit qu’il n’arrivera jamais un moment où les Rwandais seront laissés pour morts. : « C’est un pays de 14 millions d’habitants, prêt à affronter tout ce qui voudrait le faire revenir en arrière. Notre peuple ne sera plus jamais rejeté et mis à mort », a-t-il encore souligné.

Le Président Kagame a déclaré que la commémoration est capitale pour les Rwandais, et elle sera pérennisée même si d’autres ne parviendront pas à s’en approprier.  « Ce que nous voulons, c’est une coopération qui accepte de faire face aux défis qui nous agressent en tant que communauté internationale », a-t-il noté.

Le Président Kagame est revenu sur le récit du message de Roméo Dallaire lui disant que si les troupes du FPR Inkotanyi continuent de se rendre dans les zones où se trouvaient les troupes françaises, elles seront en danger. Le message disait : 

« Le FPR en paiera le prix s’il tente de s’emparer des zones de Butare au Sud ». 

Puis il a demandé immédiatement au commandant de l’armée dans la région, Fred Ibingira, de se préparer au combat. 

« Nous avons pris Butare que nous étions obligés de prendre. En quelques semaines, le pays tout entier a été libéré. Nous avons commencé à le reconstruire, a-t-il dit.

Le Président Kagame a ajouté que les moments difficiles traversés par le Rwanda ont laissé une leçon selon laquelle les Rwandais ont appris que ce sont eux qui doivent donner de la valeur et de la dignité à leur vie. 

« Nous avons mis toutes les peurs de côté. Chaque épreuve que nous avons eue à affronter nous a rendus plus forts », a-t-encore confié. (Fin)