La LDGL relève des points forts et des irrégularités durant les élections

« Certains observateurs ont été priés de quitter les bureaux de vote avant le comptage (site Kimisagara et Katabaro) », lit-on dans cette déclaration.

La Ligue des Droits de l’Homme dans les Grands Lacs (LDGL) recommande à la CNE (Commission Nationale Electorale) pour le futur de former davantage les agents électoraux pour qu’ils comprennent le rôle des observateurs, qui est différent de celui des témoins des partis politiques.

Néanmoins, la LDGL a reçu de la Commission Nationale Electorale (CNE) des accréditations sans trop de problèmes et des KITS pour les observateurs. Elle a eu en amont des échanges très fructueux avec les membres de cette même commission.

La campagne électorale s’est déroulée dans un climat apaisé et sans incidents majeurs. Tous les candidats ont accédé aux media publiques.
L’aspect sécuritaire dans les bureaux de vote et l’attention accordée aux femmes enceintes, aux handicapés et aux personnes âgées ont connu la satisfaction de la LDGL.

Selon celle-ci, dans certains bureaux de vote, les observateurs de la LDGL ont constaté que quelques personnes avaient déjà voté avant 6 heures du matin. Certains témoins n’avaient pas de signes distinctifs.

Les rapports relèvent que des chefs de villages  dans certains sites de Rwamagana, Nyamata et Huye vérifiaient à l’extérieur les noms des votants et appelaient des retardataires. Certains se sont mêlés dans le comptage des bulletins.

La constitution des bureaux de vote à base d’Umudugugu (la plus petite entité administrative), est susceptible à compromettre le caractère secret du vote, car le chef de village peut facilement repérer ceux qui n’ont pas voté.
D’où l’appel de la LDGL à changer l’article 10 de la loi électorale consacrant cet état de chose.  

Une seule constance pour la LDGL pour ce scrutin : « l’aspect économique et social a accaparé cette campagne électorale et les droits de l’homme ont été oubliés ; alors que les deux vont de pair », a fait remarquer Me Joseph Sanane Chiko, le président de la LDGL.

Pour le dernier scrutin présidentiel la LDGL avait déployé  177 agents sur le terrain pour l’observation et ainsi donc participer au bon déroulement des élections.