La malnutrition aiguë est passée de 61 à 11 cas de 2017 en juin 2019

Callixte Mudahunga, Secrétaire Exécutif du Secteur Cyanika, donne des aliments riches aux enfants.

Par André Gakwaya;

Secteur Cyanika (Nyamagabe): La malnutrition aiguë dans le Secteur Cyanika du District de Nyamagabe est passée de 61 cas à 11 cas en trois ans de 2017 en Juin 2019, selon la titulaire du Centre de Santé de Cyanika, Sœur Marie-Léonille Mwitirehe.

«En 2017, la malnutrition modérée était de 53 cas, la malnutrition sévère 5 cas, la malnutrition aiguë 61 cas. En 2018, des progrès ont été faits, car la malnutrition modérée affichait 22 cas, sévère, zéro, et aiguë 25 cas. L’année suivante en Juin 2019, la malnutrition modérée est de 14 cas, sévère 4 cas, tandis que la malnutrition aiguë est de 11 cas. C’est dire que les catégories 1 et 2 de l’Ubudehe sous régime nutritionnel ne sont pas concernées. C’est la catégorie 3 qui chute dans la malnutrition parce que les parents n’ont pas maintenu le régime de bonne alimentation dont doivent bénéficier leurs enfants», a-t-elle indiqué.

Elle a affirmé que l’on vient de tester maintenant trois cas de malnutrition aiguë qui s’ajoutent à un cas déjà en cours de traitement, soit 4 cas de malnutrition aiguë en ce moment à hospitaliser pendant une à deux semaines pour avoir obtenu une récupération en santé.

«Les mamans et les enfants en bas âge de ces familles très vulnérables sont aussi hospitalisés pour bénéficier d’un traitement nutritionnel rétablissant et adéquat», a poursuivi la Sœur Mwitirehe.

La titulaire du Centre de Santé de Cyanika, Sœur Marie-Léonille Mwitirehe

Elle a tenu ces propos lors d’une descente sur terrain d’une trentaine de journalistes encadrés par le Centre Biomédical (RBC) et la Vice-Maire des Affaires Sociales du District de Nyamagabe.

Pour Callixte Mudahunga, Secrétaire Exécutif du Secteur Cyanika, les habitants cherchent l’argent et les autres capacités pour assurer les frais d’hospitalisation et d’appui aux personnes internées pour malnutrition aiguë afin qu’elles recouvrent leur santé saine.

Des enfants de moins de 5 ans et leurs mères attendent le repas riche.

« Cette visite des journalistes est une occasion de constater nos faiblesses et d’y apporter des contributions nécessaires », a-t-il dit.

Il a informé que le Secteur de Cyanika compte 27148 habitants, 6484 ménages, 45 villages (imidugudugu) et 6 cellules.

Notons que ce même jour a été organisée dans le village Rwingoma, cellule Gitega du même Secteur Cyanika une séance appelée « Igikoni cy’umudugu ou cuisine du village ». Les femmes du village et les enfants de moins de 5 ans apportent différentes sortes d’aliments surtout les plus riches comme le haricot, légumes, carottes, fruits, bouillie, œuf, petits poissons. Ils font la cuisine sous l’encadrement des conseillers formés en nutrition. Ensuite, elles servent ce repas aux enfants.

Repas devant être servi

Cette préparation de repas est une occasion de former d’autres femmes surtout celles qui ont des jeunes enfants à s’entraîner pour faire cuire des aliments qui luttent contre la malnutrition.

Madame Eugénie Mukantwari, 31 ans, du village Gitega, mère d’un enfant, après le décès de deux autres, dont un suite à la malnutrition, est d’avis que la cuisine du village du village l’a aidée à entretenir une culture de casserole pour enfant. C’est dans cette casserole qu’elle met au point un repas spécifique, riche pour protéger l’enfant en bas âge contre la malnutrition.

« Nous organisons la cuisine du village chaque fois qu’il y pesée du poids de l’enfant ou une fois le mois. Nous cotisons de l’argent pour acheter les aliments non disponibles dans nos champs. Nous prenons toujours soin d’avoir des légumes, des fruits et du petit poisson dans chaque repas préparés pour l’enfant. C’est la condition pour lutter contre la malnutrition. Toutes les mamans du village sont rompues à telles techniques de préparation d’une alimentation riche pour protéger l’enfant. Nous espérons ainsi que d’ici peu, nous aurons éliminé la malnutrition », a-t-elle affirmé. (Fin)