«La Smart Agriculture est une solution pour augmenter la productivité agricole» -Josefa Sacko, Commissaire de l’UA

La Ministère Gérardine Mukeshimana et l’ex-Premier Ministre éthiopien

By André Gakwaya;

Kigali: Face à la pauvreté persistante, la Smart Agriculture ou l’Agriculture Intelligente peut apporter des solutions pour augmenter la productivité agricole, atténuer les gaz à effets de serre, réduire la résilience au changement climatique, avec des actions adaptées, selon la Commissaire de l’Union africaine (UA) en charge de l’Agriculture, Mme Yosefa Sacko.

«Cette option s’avère une priorité. L’UA demande de nous adapter à cette orientation. Tous les acteurs et les Etats membres de l’UA sont prêts à briser des barrières, faire impliquer les différentes parties prenantes afin de domestiquer la résilience, préparer les générations prochaines à réaliser des plans et des investissements dans ce sens. L’on est ensemble dans une mise en œuvre des projets d’observations satellitaires avec des systèmes de données à disséminer sur des stations au sol, faire le suivi à distance, s’Adapter au climat de variabilité, avoir des lignes budgétaires pour cela. Déjà six pays ont fait 62 % d’efforts avec des lignes budgétaires avec des systèmes d’alerte précoce. Nous devons mobiliser assez de moyen pour cela», a indiqué la Commissaire de l’UA, Josefa Sacco.

Panel des Scientifiques dont des Prix Nobel.

Elle a tenu ces propos lors de ure à Kigali d’une conférence de deux jours, du 5 au 6 Août sur «Africa Food Security Leadership Dialogue» ou «Adapter l’Agriculture Africaine au Changement Climatique».

Elle a informé que l’UA travaille avec les Etats membres et les Commissions économiques régionales (CER) pour faire face aux catastrophes naturelles de sécheresses, des inondations et désastres.

«Les objectifs de développement durables (ODD) interpellent les Etats africains. Il faut des politiques et des programmes à mettre en œuvre pour atténuer et éviter les pertes post récoltes. Il faut réunifier et coordonner les partenariats et les approches. Malheureusement, les conflits ont causé plus d’insécurité alimentaire sur le contient. Beaucoup de ménages ont été déplacés. Nous avons appuyé certains pays pour atteindre la sécurité alimentaire, réduire la malnutrition chronique. Face aux défis de manque de fonds, l’on devra renforcer les organes de l’agrobusiness. Notamment la ZLEC qui est un grand marché mondial. Nous allons continuer les projets phares de l’UA. J’attends un appui pour renforcer les CER et les Etats membres de l’UA», a-t-elle poursuivi.

Vue des participants

Elle a rappelé que les Etats africains ont promis de pendre à cœur la nécessité de renforcer la résilience face au changement chimique, et qu’ils vont allouer 10 % de leur budget à l’agriculture comme le stipule la Déclaration de Malabo. C’est la seule voie pour sortir de la détérioration de la sécurité alimentaire.

Pour la Ministre rwandaise de l’Agriculture et Ressources animales, Dr Gérardine Mukeshimana, il faut des actions concrètes.

« Nous devons changer et aider des agricultures à s’adapter au changement climatique. Nos partenaires de développement sont interpellés à aider les pays africains à réaliser la Déclaration de Malabo. Il faut des solutions pratiques pour sa mise en œuvre. Il y a des défis certes, mais aussi des opportunités », a-telle déclaré.

Dr Mukeshimana a abordé les organismes génétiquement modifiés GMO qui sont est pour l’Afrique l’une des options pour accroître la productivité.

«La sécurité alimentaire régresse dans plusieurs pays africains parce que le changement climatiques s’accélère, pendant que la population ne s’adapte pas rapidement pour faire face», a-t-elle ajouté.

Elle considère la présente conférence comme une occasion de donner des connaissances aux agriculteurs.

«Les technologies qui accélèrent la productivité ne sont pas proches des populations. Ensuite, les acteurs impliqués n’ont pas les capacités suffisantes de financement et d’investissement. Il faut plus d’investissements au niveau individuel et du pays. Les GMO sont l’une des technologies dont l’Afrique a besoin. Le présent Forum fournit des mêmes informations aux Scientifiques présents, aux Ministres, aux Académiciens, et aux membres du Secteur Privé. C’est un dialogue de valeur pour échanger sur les progrès de la recherche. Les GMO ont boosté la productivité agricole. C’est une réalité », a poursuivi la Ministre rwandaise de l’Agriculture.

Au niveau du Rwanda., elle a confié que trois secteurs du district de Kayonza à l’Est, et trois autres du district de Bugesera, souffrent de l’insécurité alimentaire suite à la sécheresse. Mais dans son ensemble, le pays s’est préparé et a fait des stocks alimentaires. En général, le pays ne connaît pas de problèmes sur ce point. (Fin)