La Stratégies de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (PME) élaborée par l’UA

Madame Ron Osman en charge de la Division Développement de l’Industrialisation au sein de l’UA.

By André Gakwaya;

Kigali: Pour Madame Ron Osman en charge de la Division Développement de l’Industrialisation au sein de l’UA, les prix élevés des produits de base, l’augmentation de la demande intérieure et l’amélioration de la gouvernance économique, la diversification des échanges et la croissance des investissements directs étrangers figurent parmi les facteurs importants qui ont contribué à la forte croissance économique de l’Afrique, qui a atteint en moyenne 5% au cours de la dernière décennie.

Cependant, malgré cette performance économique positive dans de nombreux pays du continent, le chômage élevé et la pauvreté continuent de sévir sur le continent, même si le nombre de personnes vivant dans la pauvreté absolue dans la région augmente.

La stratégie pour relever les défis socio-économiques de l’Afrique repose principalement sur la création d’un environnement propice et la révolution de l’entreprenariat dans le but de transformer les économies africaines en industrialisation. Les petites et moyennes entreprises (PME) peuvent jouer un rôle essentiel et contribuer à cet effort ambitieux par leur contribution potentielle critique en créant les conditions de l’industrialisation.

Même à l’heure actuelle, les petites et moyennes entreprises (PME) sont la principale source d’emploi et la base des économies à travers l’Afrique. Malgré leur potentiel à contribuer à la croissance et à la transformation économique de l’Afrique, les PME doivent encore être pleinement intégrées dans les chaînes de valeur régionales et mondiales et le système commercial. Leur grand potentiel de performances bien meilleures est resté sous-utilisé. Cela est en partie dû au fait que leurs performances et leurs capacités de production n’ont pas été suffisamment développées avec un soutien suffisant aux niveaux national, régional et continental.

Les PME sous-utilisées mais potentiellement dynamiques n’ont pas encore pleinement contribué à la croissance économique inclusive et transformatrice que le continent s’efforce de réaliser. Les PME et les entrepreneurs auraient pu aider à faire face à la hausse du chômage résultant, entre autres, de l’augmentation du déplacement et de la migration des jeunes à l’intérieur et à l’extérieur du continent, de la pauvreté et de l’exclusion sociale grâce à l’industrialisation basée sur les produits de base et au commerce intra-régional et intra-africain, et en faisant beaucoup plus pour l’utilisation des chaînes de valeur régionales et mondiales.

Reconnaissant l’importance de la croissance tirée par le Secteur Privé pour contribuer au développement économique de l’Afrique, la 20ème  session ordinaire de la Conférence des Ministres africains de l’industrie (CAMI 20) de l’Union africaine sur le thème: « Accélérer l’industrialisation de l’Afrique », Le programme de développement 2015 a identifié l’industrialisation comme la base du développement, le secteur privé jouant un rôle essentiel dans le soutien à l’industrialisation durable.

Dans le but d’exploiter le potentiel d’industrialisation pour contribuer au développement économique de l’Afrique, le CAMI a demandé aux États membres de:

-Créer un environnement propice à la création et au fonctionnement des petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI);

-Placer les PME et PMI au centre du développement mené par le secteur privé;

-Élaborer des instruments politiques et des mesures pour faciliter l’enregistrement et le fonctionnement des PME et PMI et leur accès au financement et la préparation à l’exportation;

-Intensifier les interventions visant à développer les chaînes de valeur et les clusters de production sur le continent;

-Explorer des mesures pour aider les PME et PMI dans les secteurs informel et formel;

-Élaborer des politiques visant à donner aux femmes et aux jeunes les moyens de participer efficacement à l’industrialisation, et

-Promouvoir les clusters et les consortiums d’exportation pour faciliter l’intégration des PME et PMI. (A suivre…)