L’Afrique à la recherche d’une solution novatrice pour résister aux chocs

Conseil des ministres de l’UA 

La 17eme Session extraordinaire de la conférence sur l’industrialisation et la diversification économique, et la session extraordinaire sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) se tient dans un contexte international marqué par une succession des crises qui secouent encore le continent.

Ces crises ont eu la particularité de révéler les fragilités des économies africaines dues à la faible capacité de réponse aux chocs, notamment de nature exogène.

Qu’il s’agisse de la survenance de la pandémie de la covid-19 et des divers impacts ou de l’explosion de la crise russo-ukrainienne, l’Afrique fait, en dépit de ses multiples vaillantes résistances et preuves de remarquable résilience, la dure expérience de sa forte dépendance à l’égard de l’extérieur, selon le Président de l’Union Africaine (UA), Faki Moussa Mahamat.

« Cette dépendance, nos leaders ont pris la courageuse et sage option d’envisager de la réduire de manière significative à travers l’accélération du processus d’industrialisation du continent. Les attentes du Continent sont, d’une part, une production de biens manufacturés diversifiés et d’autre part un renforcement des échanges commerciaux intra-africains que devra faciliter la pleine et totale opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine, la ZLECAf », a-t-il souligné.

Panel des orateurs pour l’ouverture de la réunion

Face à ces défis, le thème du Sommet « Industrialisation et diversification économique », deux pôles complémentaires d’un même objectif à la réalisation de la ZLECAf, se justifie.

La ZLECAF arrive à une étape d’opérationnalisation qui suscite satisfaction et fierté.

« Cette phase, couronnée de succès, a enregistré, entre autres, l’engagement par les Etats parties à éliminer les droits de douane sur 97% des lignes tarifaires et des avancées louables sur les questions liées au commerce des biens, notamment la facilitation des échanges, le règlement des différends commerciaux, les règles d’origine, les barrières non-tarifaires et les arrangements institutionnels. Ces avancées concernent également le commerce des services au titre duquel les Etats parties ont déjà soumis des offres initiales. Aussi, la deuxième phase des négociations a également connu des avancées remarquables.  Elle a porté sur les protocoles relatifs à l’investissement, à la politique de concurrence, aux droits de la propriété intellectuelle, au commerce électronique et à la participation des femmes et des jeunes au commerce », a poursuivi le Président de l’UA.

Face aux défis de taille, Faki Mahammat recommande de renforcer les échanges entre les pays du continent plus ouverts sur l’extérieur par des accords déjà signés qui gèrent l’essentiel de leur commerce.

« Il s’agit donc de développer la capacité de réussir la transformation de nos structures productives dans la perspective d’accroître la complémentarité des échanges intra-africains. Il faudrait également assurer la convergence en réduisant les grands écarts entre les Etats membres et entre les Communautés économiques régionales en termes de développement et de niveau d’intégration. Le rapport sur l’état de l’intégration en Afrique au titre de 2022 élaboré par la Commission de l’UA a mis en relief la réalité de tels écarts », termine-t-il son message.

Puis Massoudou Hassoumi, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger, pays hôte, a rappelé que l’Agenda 2063 adopté par les pays est devenu depuis, ‘’ la boussole ‘’ pour la construction d’une Afrique unie et prospère.

Les trois objectifs fixés dans cet agenda, sont les suivants : Le renforcement des coopérations intra-africaines ; l’achèvement des intégrations régionales ; et l’industrialisation du continent.

Les autres orateurs qui sont la Ministre sénégalaise des Affaires étrangères et Présidente du Comité exécutif de l’UA, ainsi que le Secrétaire général de UNECA pour l’Afrique, Antonio Pedro, ont souligné l’urgence d’une solution novatrice pour que l’Afrique résiste aux chocs.

L’Envoyée du Roi Saoudien a passé en revue l’appui de son pays à l’Afrique. Puis il a informé que son pays organise chez lui deux grandes Expositions que l’Afrique est sollicitée de soutenir. Il a informé que son pays organise aussi une Exposition Universelle en 2030. (Fin)