Lancement d’un programme de guérison des traumatismes de 2,8 milliards Frw

La Commission nationale pour l’unité et la réconciliation (NURC) et Interpeace, une organisation internationale de consolidation de la paix, lanceront, demain, un programme pilote visant à renforcer les capacités à faire face aux traumatismes liés au génocide contre les Tutsi.

Baptisé «programme pilote de guérison des traumatismes du Bugesera», il sera financé par l’Union européenne à hauteur de 2,5 millions d’euros pour une période de 18 mois.

Selon le représentant régional d’Interpeace pour les Grands Lacs, Frank Kayitare,  le programme complètera les efforts déjà en cours du gouvernement et d’autres parties prenantes pour se concentrer sur la facilitation des dialogues communautaires entre les survivants et les anciens prisonniers du génocide qui retournent dans leurs communautés.

Il permettra de renforcer les capacités des professionnels de la santé mentale et de fournir un soutien financier aux centres de santé de district pour renforcer leurs capacités à fournir des services aux membres de la communauté les plus touchés par les traumatismes.

Kayitare a déclaré que le programme fournira également des compétences pour aider à améliorer les compétences en matière de moyens de subsistance, à la fois des survivants et des ex-détenus et de leurs familles.

«Après avoir fourni ces compétences, nous offrirons également un soutien financier aux initiatives socio-économiques conjointes qui, nous l’espérons, renforceront la confiance au fil du temps et contribueront à la réconciliation et à une paix durable», a-t-il déclaré.

Kayitare a expliqué que le projet pilote devrait fournir des leçons qui permettront de voir  comment étendre le projet à d’autres districts.

Lors du lancement, un Comité directeur composé de représentants d’institutions gouvernementales et non gouvernementales sera annoncé. Le comité se réunira tous les trimestres pour offrir des orientations stratégiques de haut niveau, évaluer les progrès et fournir des conseils si nécessité il y a. (Fin)