L’Atelier de formation des négociatrices francophone montre l’engagement de la France en faveur du climat et de l’égalité femmes-hommes

Le Chargé d’Affaires de l’Ambassade de France à Kigali, Jérémie Blin.

Kigali: Dans le cadre de l’atelier de formation des négociatrices francophones pour le climat qui se tient à Kigali du 14 octobre au 18 octobre, le Chargé d’Affaires de l’Ambassade de France à Kigali, Jérémie Blin, a tenu un discours rappelant l’engagement de la France en faveur du climat, de l’égalité femmes-hommes et de la francophonie. Cet atelier a été organisé en partenariat avec le Canada et l’Organisation Internationale de la Francophonie, avec le soutien des autorités rwandaises. Lire le Discours :

Je voudrais d’abord remercier le ministre de l’Environnement du Rwanda, le Dr Vincent Biruta, de sa présence. J’y vois une nouvelle preuve de l’importance qu’accorde le Rwanda à la lutte contre le changement climatique.

Je remercie aussi l’OIF et l’Institut de la Francophonie pour le développement durable, représentés ici par Monsieur Boubacar NOUMANSANA, Directeur du Bureau régional Afrique Centrale (BRAC) de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui organise pour la seconde année consécutive cet atelier, après une première session à Dakar en octobre 2018.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat franco-canadien pour le climat et l’environnement lancé en avril 2018.

Ce projet novateur illustre plusieurs des engagements que nous partageons avec nos amis canadiens:

D’abord, notre engagement commun dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. En témoigne notre contribution additionnelle au Fonds Vert qui aboutira, je l’espère, à une conférence de reconstitution la plus ambitieuse possible à Paris fin octobre ;

Ensuite, notre mobilisation commune en faveur des femmes comme l’illustre notre engagement au sein de la coalition GREAT –Gender Responsive Environmental Action and Training – que la France a lancée dans le cadre du G7 environnement à Metz ;

Enfin, cet atelier illustre ce que nos deux pays ont en commun, ce qui fait notre force, et je parle bien sûr de la langue française. Pour citer le Président de la République Emmanuel Macron, la francophonie du 21e siècle sera une francophonie de projets. Cet atelier en est un parfait exemple et c’est vous, mesdames les négociatrices, qui la ferez vivre, au cours de cette semaine et plus encore dans l’avenir à commencer par la COP 25 au Chili.

Ces ateliers, ils ont pour objectif de former des négociatrices africaines francophones pour leur donner les moyens d’assurer une participation active aux négociations internationales sur le changement climatique.

Pourquoi les femmes spécifiquement ? Parce qu’elles sont plus vulnérables aux risques climatiques ; parce qu’elles sont aussi force de propositions pour y répondre. C’est pourquoi il est indispensable de leur donner les outils et les connaissances pour qu’elles prennent toute leur place dans la mise en œuvre d’un développement durable.

Et vous êtes cette nouvelle génération de femmes africaines qui doivent être au cœur des réflexions sur ce sujet vital qu’est le climat.

M. le ministre, il est particulièrement pertinent que cette deuxième formation se tienne à Kigali :

Le Rwanda est un acteur engagé de la lutte contre le changement climatique. Je sais le rôle qu’a joué le Président Kagamé lors de l’adoption de l’amendement de Kigali au protocole de Montréal en octobre 2016, qui a constitué une avancée majeure pour le climat. Au One Planet Summit de mars 2019, le Rwanda a fait partie des premiers pays à rejoindre L’appel à l’action pour la préservation et la conservation des forêts par les Présidents Kenyatta et Macron. Plus récemment, nous avons été très heureux que le Rwanda rejoigne l’Engagement de Biarritz sur l’efficacité des systèmes de refroidissement que la France a présenté au sommet du G7.

Le Rwanda est un modèle en matière de promotion des femmes. Le Parlement rwandais compte plus de 60% de femmes députés et 40% des portefeuilles ministériels sont détenues par des femmes. Au-delà et depuis mon arrivée, je constate avec plaisir le nombre élevé de femmes à des postes d’encadrement au sein de l’administration ainsi que leur compétence et dynamisme exemplaires. Le Rwanda accueillera d’ailleurs fin novembre 2019 le Sommet mondial sur le genre, organisé en lien avec la Banque africaine de développement.

Le Rwanda est aussi pleinement engagé en faveur de la Francophonie, comme en témoigne l’élection de Louise Mushikiwabo comme Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Aux côtés des autorités rwandaises, nous voulons jouer toute notre part dans la promotion du français et de la Francophonie au Rwanda. Cela passera notamment par la réouverture d’un centre culturel, très probablement en 2020, dans lequel nous souhaitons associer d’autres partenaires francophones et qui s’appellera probablement « maison culturelle francophone ».

Je note la présence de neuf représentantes du Rwanda au sein de cet atelier, à côté de négociatrices venues du Bénin, des Comores, de Djibouti, de la Mauritanie pour ne citer que quelqu’un des pays représentés ici – une diversité d’horizons géographiques et professionnels particulièrement riche.

L’Afrique peut et doit jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le One Planet Summit qui s’est tenu en mars 2019 au Kenya a illustré combien la France souhaitait faire de l’Afrique un partenaire privilégié dans ce domaine car nous savons que si l’Afrique est en première ligne des effets du changement climatique, elle peut aussi être à l’avant-garde des solutions.

Cet atelier sera un succès s’il contribue, au-delà de vous former, à créer entre vous des liens humains forts que je vous invite à pérenniser. Je sais que vos prédécesseurs se sont réunies l’an dernier à Katowice à la COP24, notamment aux côtés de la Ministre de l’environnement du Canada, Madame Mc Kenna. Je ne doute pas que vous ferez de même au Chili et tout au long de vos carrières en faveur de la protection du climat afin de partager les bonnes pratiques et les retours d’expériences.

Vous êtes des actrices convaincues, je ne doute donc pas que vous utiliserez au mieux les compétences acquises pour promouvoir le rôle des femmes dans le développement durable. Faites-le avec des mots, mettez-y vos expressions car c’est grâce à cela que notre francophonie sera forte et rayonnante.

Je vous souhaite à toutes et tous une excellente semaine de formation à Kigali et je vous dis à ce soir, car, nous aurons l’occasion de nous retrouver à la résidence de France pour une réception en votre honneur. (Fin)