Le Burundi et la RDC s’engagent à combattre les groupes armés opérant dans les deux pays

La ministre de la diplomatie congolaise, Marie Tumba Nzeza a été reçue par le président de la République du Burundi

La ministre de la diplomatie congolaise a clôturé une visite de deux jours au Burundi ce lundi. Marie Tumba Nzeza a été reçue par plusieurs autorités dont son homologue burundais Albert Shingiro.

D’après le SOS Médias Burundi qui livre cette information, ils se sont engagés à combattre et éradiquer les groupes armés au Burundi et au Congo.

Au sortir de l’audience, la ministre congolaise des affaires étrangères a annoncé à la presse que le Burundi et la République Démocratique du Congo sont préoccupés par la présence des forces négatives à l’Est de la RDC qui constituent une menace de sécurité dans les deux pays.

Pour Marie Tumba Nzeza, les deux pays ne pourront jamais se développer tant que ces groupes armés sont là. Tant qu’elles seront là, elles seront nuisibles, a-t-elle dit.  »Notre développement économique est complètement en berne et le vôtre aussi parce que nous avons ces forces négatives qui infestent nos deux pays pour ne pas dire toute la sous-région », a déploré Mme Nzeza.

Elle a promis que son pays ne servira jamais de base arrière à des groupes armés burundais. « Ces dernières années, les relations entre nos deux pays ont souvent été mises à rudes épreuves par des forces négatives,qui profitant d’une certaine porosité de notre frontière commune s’adonnent aux actes de déstabilisation et aux crimes divers à l’intérieur de nos territoires respectifs. Ceci a suscité des attitudes de suspicion et de méfiance en lieu et place de la coopération, de la réalisation de projets d’intérêt commun et des relations sincères de bon voisinage pour le bien de nos deux pays et nos deux peuples. Je tiens à vous rassurer que la République Démocratique du Congo qui est victime de l’activisme des groupes armés tant nationaux qu’étrangers dans sa partie orientale ne saurait servir de base arrière ni de sanctuaire à ces forces négatives, notamment à celles d’origine burundaise »,a-t-elle martelé.

Pour elle, la présence de ces forces négatives occasionne aussi les fuites des matières premières de la RDC qui partent d’une manière inadaptée.  « Ça nous pose problème et je suis sûre que ça vous pose problème aussi car c’est de la vente illicite de ces matières premières que ces groupes armés trouvent leur force », a-t-elle conclu.

Le ministre burundais des affaires étrangères a renchéri le souhait de son homologue quant aux questions de sécurité aux frontières entre le Burundi et la RDC.

M. Shingiro a aussi parlé du souhait de promouvoir le commerce entre les peuples des deux pays. Il a aussi indiqué que les deux pays vont conjuguer les efforts ensemble pour lutter contre le coronavirus. (Fin)