Le Directeur Général de REB et son adjoint suspendus

Dr. Ndayambaje Irenée

Le Dr. Ndayambaje Irenée, Directeur Général du Conseil rwandais de l’Education (REB,  Rwanda Education Board) et son adjoint, Tumusiime Angélique, ont été suspendus temporairement de leurs fonctions. 

Parmi les personnes suspendues se trouve également Ngoga James, chef du département de développement et de gestion des enseignants et d’orientation professionnelle et de conseil.

Ces suspensions ont été annoncées sur tweeter par la Primature. Il est reproché à ces hauts fonctionnaires de ne «pas avoir géré et coordonné correctement le processus de recrutement des enseignants en cours».

Le mode de recrutement des enseignants est un problème récurrent au Rwanda. Il y a ceux qui réussissent les tests de recrutement mais qui ne se retrouvent pas sur les listes d’emplois.

Récemment, 7.800 enseignants ont réussi les tests de recrutement, mais parmi eux, seuls 4657 ont été placés à divers postes, dont 3687 dans le primaire et 970 dans le secondaire.

Cependant, plus de 3143 ont été surpris de ne pas figurer sur la liste alors qu’ils ont réussi les tests. REB a alors reconnu qu’il y a eu une erreur dans la nomination des enseignants, mais a assuré que cette erreur allait être corrigée.

En octobre de cette année, la Commission de la fonction publique a annoncé que 1.566 enseignants des écoles publiques n’avaient pas les qualifications requises pour occuper leurs postes. Ils représentent  6,6% de l’ensemble du personnel enseignant, selon le rapport annuel de la Commission.   

Présenté le 26 octobre au parlement, ce rapport indique que ces enseignants continuent de travailler sans documents spécifiques prouvant leur intégration dans le secteur de l’éducation, en grande partie en raison de l’incompétence de certains inspecteurs du travail.

Le rapport indique également que sur 23.617 enseignants dans 11 districts, on ne sait pas comment 4.087 d’entre eux ont commencé à travailler car ils n’ont pas de lettres d’affectation.  

Le rapport montrent aussi que 762 enseignants travaillent actuellement sans avoir présenté leurs diplômes scolaires. Cela, selon le rapport, jette un doute sur leur qualification pour occuper les postes qu’ils ont actuellement.

Ce n’est pas la première fois non plus que la question des qualifications des enseignants se pose. L’année dernière, en octobre, le Ministère de l’Éducation avait annoncé qu’il accordait aux enseignants sans qualifications requises deux mois pour quitter leurs postes.

Le Directeur Général de REB, Dr Irenée Ndayambaje, avait déclaré à l’époque que cette décision est liée au fait que la qualité d’un enseignant est le facteur le plus déterminant pour la réussite des élèves.

Le Dr Irenée Ndayambaje avait confirmé qu’un certain nombre d’enseignants non qualifiés seraient licenciés pour ouvrir la voie à au moins 7.214 enseignants que le gouvernement prévoyait de recruter cette année.

Les statistiques du ministère de l’Éducation montrent qu’il y a 63.000 enseignants dans le pays. Les enseignants qualifiés dans le primaire représentent 98,6% tandis que dans les écoles secondaires, 76%. (Fin)