Le Fonds de l’UA pour la Paix atteint $US 116 millions sur les $US 400 millions attendus

Les Présidents Kagame, Lungu, Moussa F et la vice-Présidente Jewel Taylor.

By André Gakwaya;

Kigali: Le Fonds africains de l’Union Africaine (UA) pour la Paix atteint déjà $US 116 millions sur les $US 400 million attendus, et cet effort de création de Fonds est une preuve que les Africains solidaires et engagés peuvent faire plus pour mettre en place aussi un Fonds de financement des ODD (Objectifs de développement durable) pour le continent, selon le Président Kagame.

Cet avis est aussi partagé part le Président de l’UA, Moussa Faki Mahamat, et la Secrétaire Générale de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), tous réunis à Kigali pour la Conférence de présentation du Rapport sur les ODD réalisé par le Centre africain des ODD basé à Kigali et dirigé par Dr Belay Begashaw.

Cette Conférence regroupe plus de deux mille participants venus des pays africains et des horizons divers. Le Président de la Zambie Edgar Lungu et la Vice-Présidente du Liberia, Mme Jewel Howard Taylor, ainsi que l’ancien Président de la BAD, Donald Kaberuka, participent à la Conférence.

Vue des participants dans la salle

« Ce Rapport fait réfléchir sur presque tous les principaux objectifs. Le constat est que l’Afrique est en retard sur les ODD et l’agenda 2063 de l’UA. Le rapport propose quelques pistes de réflexion. Les ODD sont universels, positifs, et nous montrent des voies à suivre. Si leurs objectifs sont atteints, cela peut enrichir l’Afrique. Il faut donc viser plus haut que bas. Il est clair que les ODD sont dans nos moyens. Cela demandera d’investir dans les agences et les institutions des Statiques afin de rendre disponibles les données. L’autre point est que nous savons qu’il y a un maque de financement en milliards et mille milliards de $US. Les ODD sont un cadre mondial et exige l’appui des bailleurs pour être réalisés. Mais cette aide n’augmente pas malheureusement», a relevé le Président Kagame.

«Nous sommes dans un monde interdépendant. C’est donc ici la voie de l’Afrique qui doit se faire entendre. Il faut comprendre que c’est aux Africains de supporter le coût. Il y a un sentiment d’urgence de créer un fonds pour l’eau, la santé, l’éducation, avec des projets utiles à nos populations. Il faut comprendre qu’il faut aller vite, tout en corrigeant les imperfections », a poursuivi le Chef de l’Etat rwandais.

Le Président Kagame reconnaît que le multilatéralisme peut aider l’Afrique à l’avenir pour financer les ODD. Il suffit ici que l’Afrique regarde la situation en face et détecte les opportunités. Il y a des changements qui sont cycliques comme les changements climatiques, physiques, etc. Le monde change et l’on doit se préparer à ces réalités.

« Il est vrai aussi que l’Afrique est riche de ressources et d’opportunités. Mais en ce moment, on remarque des défis liés au fait que certains pays les plus riches sont repliés dans des vagues de populisme et d’auto-centrisme. C’est une occasion pour les Africain de se concentrer sur leurs propres problèmes et voir comment s’en sortir. L’Afrique a été un moment en enfant gâté, dont on s’occupait à tour de rôle. Il faut résoudre la question de gouvernance africaine, collaborer comme pays africains et voir comment s’en sortir avec la ZLEC et autres initiatives comme valorisante, tout en comblant les lacunes en place », a poursuivi Kagame.

Pour le Président Zambie, Edgar Lungu, les ODD sont le meilleur plan de développement africain, « mais la vérité est que nous ne sommes pas avancés dans sa réalisation. Notre plan va jusqu’en 2030, c’est un alignement et une harmonisation vers différents objectifs, sur une même lancée », a-t-il dit.

Il a reconnu que la Zambie a assaini la gestion de ses recettes et éviter l’évasion fiscale depuis qu’il est au pouvoir et qu’il dialogue avec les sociétés qui payent les taxes. Le but est leur faire comprendre cette nécessité de collecte des impôts.

Lungu a combattu aussi efficacement les flux illicites des capitaux orchestrés par des multinationales.

«C’est vrai que nous avons tous des dettes. Mais l’essentiel demeure la bonne utilisation des dettes et la nécessité de toujours considérer la capacité de remboursement. L’auto-examen et l’autocorrection sont nécessaires », a-t-il encore fait remarquer. (Fin)