Le ministre Busingye met les habitants de Gisenyi au défi de dénoncer ceux qui avancent la théorie du double génocide pour altérer l’histoire

Le ministre de la justice et gardien des sceaux, Johnston Busingye, a demandé aux habitants de l’ancienne préfecture de Gisenyi de se méfier de ceux qui modifient l’histoire du génocide contre les Tutsi, y compris ceux qui inventent qu’un autre génocide a été commis contre les Hutu.

Le ministre Busingye s’exprimait  lors de l’enterrement décent de 142 corps de victimes du génocide contre les Tutsi récemment récupérés à l’aérodrome   de Gisenyi et 448 autres déplacés du mémorial de Rugerero au mémorial de Gisenyi communément appelé commune rouge, conformément à la consolidation des sites mémoriaux du génocide contre les Tutsi.

L’événement a coïncidé avec l’initiative annuelle «Gisenyi Iribuka» grâce à laquelle on se souvient des Tutsi tués dans l’ancienne préfecture de Gisenyi, en particulier à la commune rouge.

Le ministre Busingye a exhorté les habitants à éviter ceux qui banalisent le génocide contre les Tutsi en arguant à tort qu’un autre génocide a été commis contre les Hutu.

Le Dr Jean Damascène Bizimana, secrétaire exécutif de la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) a assuré à ceux dont les leurs avait été enterré dans le site mémorial du génocide de Rugerero que les relocaliser au mémorial du génocide de Gisenyi aidera à mieux préserver les preuves historiques.

« L’arrêté présidentielle sur les modalités de consolidation des sites mémoriaux du génocide contre les Tutsi prévoit qu’une plaque est mise sur le site à partir duquel les corps des victimes du génocide sont relocalisés. La plaque y est placée, même s’il y a des cas où cela est impossible en raison du plan directeur. Là où ce n’est pas possible, les preuves sont apportées sur le site où les corps sont déplacés », a-t-il expliqué.

Le site  mémorial du génocide de Gisenyi (commune rouge) est le dernier lieu de repos de plus de 5203 corps de victimes du génocide contre les Tutsi qui ont été tués dans différentes parties de l’ancienne préfecture de Gisenyi. (Fin)