Le nouvel Ambassadeur de France présente les copies figurées de ses lettres de créances

Le Ministre rwandais des Affaires Etrangères, Dr Vincent Biruta, a reçu M. Antoine Anfré, Ambassadeur-désigné de la France au Rwanda qui a présenté les copies figurées de ses lettres de créances.

La présentation des copies figurées a été suivie d’un entretien au cours duquel les deux parties ont examiné les perspectives de la coopération bilatérale entre le Rwanda et la France dans divers domaines.

«Cette rencontre fut également l’occasion d’un échange sur les principaux axes de coopération entre nos deux pays », indique l’Ambassade de France  au Rwanda sur le réseau social Tweeter. 

«Félicitations à l’Ambassadeur-désigné Antoine Anfré à qui nous souhaitons la bienvenue et une mission fructueuse, au service des relations entre le Rwanda et la France », a réagi pour sa part François Xavier Ngarambe, Ambassadeur du Rwanda en France.

Le Président français Emmanuel Macron avait annoncé le 27 mai le retour d’un ambassadeur français au Rwanda, lors d’une visite dans la capitale Kigali marquant une normalisation des relations entre les deux pays.

Le poste était inoccupé depuis 2015 en raison des tensions entre les deux pays sur le rôle joué par Paris dans le génocide de 1994 qui fit plus d’un million de morts parmi la composante tutsi de la population rwandaise.

Le choix d’Antoine Anfré à ce poste a été approuvé en juin lors d’une réunion du cabinet gouvernemental rwandais, dirigée par le Président Paul Kagame.

Ancien ambassadeur au Niger (2014-2015), Antoine Anfré est cité à plusieurs reprises dans le rapport d’une commission d’historiens français dirigée par Vincent Duclert remis en mars au Président Macron et qui a conclu aux « responsabilités lourdes et accablantes » de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda.

Alors « rédacteur Rwanda » à la direction des Affaires africaines et malgaches (DAM) du ministère des Affaires étrangères, il avait mis en garde dès 1991 contre les risques de dérives violentes au Rwanda et pointé « un nécessaire changement » de la politique de la France dans la région, selon le rapport Duclert qui affirme que ses notes lui ont valu d’être mis à l’écart de la DAM. (Fin)