Le PAM et MCC viennent de former 29 facilitateurs en agriculture de conservation qui renforceront deux mille agriculteurs

Dr Mulenda Jimmy, Représentant de MCC au Rwanda et au Burundi

Kayonza: Le Programme Mondial pour l’Alimentation (PAM) et le Mennonite Central Committee (MCC) viennent de former 29 facilitateurs (20 hommes et 9 femmes) issus des divers secteurs du district de Kayonza, et ceux-ci vont former à leur tour deux mille autres agriculteurs à des fins de protéger le sol contre l’érosion et d’augmenter la production de la récolte en réalisant des revenus pour les ménages, selon Richard Mukuza, Chargé des Programmes au sein de MCC.

« La formation s’étale sur le processus des récoltes, de la saison au marché. Elle se focalise sur la conservation des cultures après récolte, le stockage et le séchage. Elle se penche sur le genre, la recherche du marché, le transport et la bonne gestion. La formation s’étale sur quatre semaines, mais chaque fois avec une semaine pour mettre en pratique les leçons apprises. Les apprenants ont travaillé avec 77 FFS (école du fermier dans son champ). Les défis apparus sont le changement climatique, car la saison de semer a été reportée suite à une sécheresse prolongée ; il y a aussi un manque de paillis ou herbes pour créer le fumier organique ou le compost. Les défis ont été surmontés grâce au savoir-faire des formateurs experts », a-t-il indiqué.

Le MCC est une confession religieuse née en 1920 aux USA et au Canada et qui est opérationnelle dans 54 pays dans le monde, dont 15 sont en Afrique. Le terme « Mennonite » vient de Mennon, nom du fondateur de cette confession qui œuvre pour la paix, l’action humanitaire (droits des personnes et aide d’urgence), et le développement avec des interventions pour améliorer les conditions socio-économiques, l’éducation, la santé, etc.

MCC travaille au Rwanda depuis huit ans et il initie un projet de sécurité alimentaire par l’agriculture de conservation. C’est une opportunité pour faire face au changement climatique qui ne permet plus une récolte suffisante.

Daniel Kbsigaard, délégué du PAM, et Richard Makuza, Chargé des Programmes au sein de MCC/Rwanda

« Le Rwanda est un pays de collines. Nous perdons beaucoup de sols riches par l’érosion. L’agriculture de conservation et de protection du sol est une bonne réponse, car elle permet d’augmenter la récolte. Elle maintient l’eau et l’humidité dans le sol. C’est une agriculture intelligente qui n’exige pas trop de force. Les personnes formées travaillent avec les responsables locaux des cellules et des villages, mais aussi avec RAB (Office de développement de l’Agriculture) afin d’étendre les connaissances du district de Kayonza aux districts de Ngoma-Kirehe, puis de Burera-Ruhango et ailleurs », a encore expliqué Makuza.  

Pour Mulenda Jimy, Dr en droits humains et développement, Université Scuola Supérieure Sant’ Anne de Rome, et qui est aussi Représentant de MCC au Rwanda et au Burundi, le changement climatique affecte les agriculteurs et la population du district de Kayonza. Il est en résulte des défis alimentaires importants. La nouvelle approche d’agriculture de conservation renforce la population pour produire plus et nourrir la communauté, en obtenant aussi un revenu financier.

«Cela exige des connaissances et des changements d’attitude. Cette formation est un partage de connaissances et d’attitudes vis-à-vis des pratiques agricoles. L’on pourra former des facilitateurs dans une chaîne qui s’étendra à d’autres districts et au-delà des frontières, car le changement climatique affecte toute l’Afrique. Ce sont de bonnes méthodes et pratiques agricoles qui intègrent des femmes et des jeunes. Depuis la préparation du terrain au marché, en passant par l’agriculture, la récolte, le stockage et la distribution, l’on voit des hommes, des femmes et des jeunes tous appliqués une chaîne de valeur porteuse et qui transforme leurs vies vers la prospérité », a indiqué Dr Mulenda.

Groupe photo des Lauréats et des Invités

Le délégué du PAM à la cérémonie de graduation des 29 lauréats, Daniel Kbsigaard, consultant en systèmes alimentaires, a rappelé que le PAM qui a financé ce projet, a opté de renforcer une agriculture résiliente face au changement alimentaire. 

« Nous devons réaliser les objectifs du développement face à des facilitateurs formés dans l’agriculture transformative. L’évidence est que nous devons augmenter la production en temps de changement climatique. Toutes les différentes activités du PAM et ses divers projets travailleront dans la ligne du présent projet », a-t-il dit. 

Le délégué du district de Kayonza da demandé aux partenaires du district d’œuvrer dans le respect des objectifs à atteindre.

« Exécutons ce projet correctement, en sachant que deux mille agriculteurs à former représentent 1/200 de la population du district de Kayonza. Si le projet est bion exécuté, nous augmentons la production alimentaire et nous réduisons le prix déjà élevés des denrées alimentaires. Cela est certain. Il faut travailler et réaliser le projet en partenariat avec le PAM », a-t-il dit. (Fin)