Le Président Kagame accuse les pays voisins de vouloir déstabiliser le Rwanda

Kigali: Le Président Paul Kagame accuse les pays voisins de soutenir les “forces négatives” qui cherchent à déstabiliser son pays.

“Notre relation avec nos frères africains est plus forte aujourd’hui. Mais il reste des défis dans notre région. Certains voisins ont tenté de faire revivre la menace posée par les FDLR, les RNC et d’autres forces négatives. Cela compromet les progrès par ailleurs satisfaisants de l’intégration est-africaine et de la sécurité régionale”, a dit le Président Kagame dans son message de fin d’année.

“Nous nous attendons qu’un pays voisin agisse de la sorte. Cependant, nous sommes surpris par un autre voisin qui, selon les preuves à notre disposition, et que ce pays détient aussi, montrent une complicité manifeste, malgré les dénégations publiques. Cette affaire est en cours de traitement et nous continuons à parler avec nos voisins dans un esprit de solidarité africaine. J’appelle les Rwandais à rester vigilants tout en ne se laissant pas distraire”, a-t-il poursuivi.

Le Chef de l’Etat rwandais n’a pas décliné les noms de ces pays. Mais le Rwanda a été attaqué à deux reprises en 2018 par des hommes armés en provenance de la réserve de Nyungwe contiguë avec la forêt de la Kibira située au Burundi.

La dernière attaque en date est celle du 16 Décembre dans le district de Nyamagabe en province du Sud, frontalière avec le Burundi. L’armée rwandaise affirme avoir tué trois assaillants et d’autres s’étaient enfuient vers le Burundi. Le Rwanda avait déploré cinq morts parmi les civils.

Le Secrétaire d’État en charge de la Communauté d’Afrique de l’Est au Ministère des Affaires Extérieures, Olivier Nduhungirehe, avait alors parlé “des provocations continues du Burundi contre le Rwanda”.

Dirigé par l’ancien Chef d’Etat Major Général de l’armée, le Général déchu Kayumba Nyamwasa, le “Congrès National du Rwanda” (RNC, sigle en anglais) est une formation d’opposition considérée comme terroriste par Kigali.

Les dirigeants de RNC, en exil, sont des transfuges du Front Patriotique Rwandais (FPR), le parti du Président Kagame. La presse progouvernementale croit savoir que le RNC a des accointances avec les services de renseignement ougandais.

Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) est un groupe rebelle hutu rwandais lui aussi en exil et dont des membres sont accusés d’avoir participé activement au Génocide des Tutsi du Rwanda en 1994.

Après l’attaque du 16 Décembre au sud du Rwanda qui avait déclenché des combats intenses avec des hommes armés dans la forêt de Nyungwe, le Président Kagame avait déclaré que les FDLR qui visent à renverser son régime travaillaient avec le RNC et certains voisins du Rwanda. (Fin)