Le Projet «Voice for Change Partnership» a présenté les résultats de son étude sur les améliorations dans la nutrition et les défis à relever

Le Directeur de V4CP, Emmanuel Niyongira.

Par Andre Gakwaya;

Kigali: Le Projet «Voice for Change Partnership», V4CP en sigle, ou «Histoires en faveur d’un Partenariat pour le changement qui est un projet de SNV financé par le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas a présenté une étude sur les améliorations du Rwanda dans la lutte contre la malnutrition, ainsi que des défis à relever, selon le Directeur de V4CP, Emmanuel Niyongira.

«Ce projet est financé de 2016 à 2020 pendant 5 ans à hauteur de 2,6 millions d’euros. Il renforce les capacités de six associations rwandaises impliquées surtout dans le secteur de nutrition et l’agriculture. Ces associations sont Duhamic-ADRI (Association pour le développement rural intégré ; ADECOR (Association pour la défense des droits du consommateur rwandais ; l’organisation des agri-éleveurs dénommée « Imbaraga » ; Caritas Rwanda ; SUN Alliance pour alliance pour renforcer la nutrition ; RDO (Rwanda Development Organisation). SNV collabore avec ces six organisations en partenariat avec l’organisation IFPRI (International Food Policy Research Institute) basée aux Etats-Unis », a indiqué Niyongira.

Il a pris soin de préciser que des projets identiques sont menés dans d’autres pays comme le Burkina Faso, la Tanzanie, le Vietnam, etc.

Photo groupe des participants au lancement de l’étude

Des vices-maire de districts, des directeurs des hôpitaux et centres de santé, des responsables des affaires sociales, de délégués de la société civile ont participé à la présentation des résultats de l’étude. La plupart des participants étaient issus de quatre districts Gakenke, Gasabo, Musanze et Nyarugenge.

Tous ont émis des recommandations allant dans le sens de l’engagement des communautés de base, de différents acteurs et des partenaires à des fins d’éradiquer la malnutrition dans le pays.

«Le projet renforce les capacités des associations dans le but d’éradiquer définitivement la malnutrition. Quatre axes soit privilégiés : SNV croit en l’amélioration des aliments diversifiés et fortifiés qui sont fournis aux communautés. Il faut coordonner les interventions dans les communautés au niveau des descentes sur terrain. Il faut donner ces aliments fortifiants et bio fortifiants. Il faut augmenter les financements destinés à soutenir les programmes de nutrition. Ces axes privilégiés peuvent aider à éradiquer la malnutrition », a insisté Niyongira.

«Notre plaidoyer se fait à partir des résultats et des recommandations de cette étude. On ne peut pas faire un plaidoyer sans des évidences scientifiques de base. Beaucoup a été fait par le Gouvernement et ces associations partenaires. Mais il y a encore d’autres réalisations à atteindre ou à renforcer. En 2005, la malnutrition aiguë était de 51 % dans le pays. Elle a été ramenée à 38 % en 2015. Qu’est ce qui a été fait pour réduire de 13 % cette malnutrition aiguë ? L’on veut maintenant ramener ces 38 % à 19 % en 2024. Des programmes spéciaux de transformation du pays et de croissance s’y attèlent. Et cette étude présentée vient montrer les secteurs à renforcer pour réussir ce pari que supervise le NECDP (Programme national de développement de la petite enfance). C’est une initiative qui implique le commitment, la cohérence et la communauté», a expliqué le Directeur du projet V4CP, Emmanuel Niyongira.

Les résultats de l’étude montrent ce qui a été fait et ce qui mérite d’être renforcé. Pour le plaidoyer, les organisations de la société civile et les partenaires du Gouvernement feront des projets d’éradication de la malnutrition à partir de la recommandation de cette étude.

«Nous sommes partenaires de NECDP qui supervise les nouvelles politiques d’éradication de la malnutrition. Nous aussi nous avons émis nos suggestions. Nous jouerons un rôle dans la mise en œuvre de ces activités. Nous projetons d’inviter encore les districts. Les politiques sont bonnes. C’est la mise en œuvre qui pose encore des problèmes. Le même engagement au niveau national doit s’étendre et demeurer visible au niveau des districts, des partenaires de mise en œuvre. La plupart des recommandations formulées figurent ans les programmes nationaux de lutte contre la malnutrition», a encore fait remarquer Niyongira. (Fin)