
Le Ministre Olivier Nduhungirahe
Kigali: «Le Rwanda ne sera pas l’instrument de la RDC et des Communautés régionales irresponsables qui ne comprennent pas que la crise l’Est de la RDC est dans un processus de recherche de sa solution, selon le Ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe.
Le Ministre Nduhungirehe a réitéré cette position et a vivement critiqué la manière dont le gouvernement de la RDC a terni la réputation du Rwanda au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC/CEEAC), avec le soutien de certains États membres de l’organisation.
Cette persistance à salir Rwanda a conduit à son retrait du 22ème Conseil ordinaire en 2023, qui fait partie de son mandat, à l’époque où la CEEAC était présidée par la RDC.
Le Rwanda a clairement indiqué ce Samedi 08 Juin qu’il se retirait du bloc des onze nations après avoir été déchu de son droit d’assurer la présidence de la CEEAC en tant que pays au pouvoir depuis des générations.
Le Ministre Nduhungirehe a déclaré qu’il était surprenant et incompréhensible de voir la RDC poursuivre ces actions qui portent préjudice au Rwanda, alors que le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a rencontré le président Paul Kagame à Doha, au Qatar, le 18 mars, afin de trouver une solution durable aux problèmes de la RDC et aux relations instables entre les deux pays.
Le Ministre Nduhungirehe a ajouté avoir rencontré la Ministre Kayikwamba Wagner à Washington, aux États-Unis, le 18 avril, et qu’ils avaient signé un accord préliminaire en vue d’un processus de signature d’un accord de paix durable, avec l’aide des États-Unis.
Il a confirmé que le mois dernier, le Rwanda et la RDC avaient engagé des pourparlers laissant espérer un accord, mais que « la RDC continue d’être accusée par les organisations régionales et internationales d’être à l’origine de son comportement inapproprié, sans pour autant négliger d’appeler à des sanctions ».
Il a déclaré que le Rwanda s’engageait à soutenir tous les pourparlers de paix menés par l’Union africaine (UA), les États-Unis et le Qatar, et qu’il était de bonne volonté et s’efforçait de les mener à bon terme.
« Cependant, le Rwanda ne se laissera jamais instrumentaliser par une RDC imprudente et désespérée, ni manipuler par des organisations économiques comme la CEEAC, qui commet actuellement des actes contraires à ses principes et à l’objectif de sa création ».
Il a ensuite souligné que la CEEAC ne peut contribuer à résoudre le problème de l’insécurité dans l’Est de la RDC, alors que d’autres organisations comme la CAE et la SADC s’en occupent sous la direction du président togolais de l’UA, Faure Gnassingbé.
Le Rwanda a réintégré la CEEAC en 2016 après dix ans d’adhésion, après quoi il s’en était retiré, affirmant qu’il contribuait à atténuer le chaos qui régnait dans de nombreuses communautés.
Seul le Rwanda figure parmi les pays qui ont fondé la Communauté de la CEAAC le 18 octobre 1981, mais l’histoire montre qu’aucun pays important n’a bénéficié de son adhésion. (Fin)