Le Rwanda nie toute implication dans l’attaque du M23 à Rutshuru

Plusieurs villages de Jomba et ses environs se sont vidés de leurs habitants à la suite de l’attaque

Le Ministère rwandais de la Défense indique que son armée n’est pas impliquée dans la récente attaque des présumés rebelles du M23(Mouvement du 23 Mars) à Rutshuru dans la province du Nord-Kivu située à l’Est de la RDC.«Les Forces de Défense Rwandaises ne sont pas impliquées dans les attaques et ne soutiennent aucune des activités de l’ex-groupe armé M23 », indique le Ministère dans un communiqué.

«L’ex-groupe armé M23 en question n’a pas cherché refuge au Rwanda en 2013. Il est plutôt basé en Ouganda, lieu de provenance de l’attaque et où ses membres se sont retirés », précise le Ministère dans son communiqué. 

«Les allégations issues des medias ou des déclarations des autorités régionales selon lesquelles  l’ex groupe armé M23 serait venu du Rwanda ou que ses combattants s’y seraient retirés est une propagande dont le seul but est d’envenimer  les bonnes relations qu’entretiennent le Rwanda et la République Démocratique du Congo », ajoute le Ministère.

Les Forces Armées de la RDC ont accusé le M23 d’avoir attaqué dimanche 7 novembre 2021 leurs positions de Chanzu et Runyonyi situées dans le groupement Jomba en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.  Mais le M23 a vite démenti d’avoir mené cette attaque.  Plusieurs villages de Jomba et ses environs se sont vidés de leurs habitants, dont certains ont pris le chemin de l’Ouganda d’autres la direction de Rutshuru centre dans des familles d’accueil.

Le mouvement du 23 mars, également appelé M23, est un groupe créé à la suite de la guerre du Kivu. Il est composé d’ex-rebelles du CNDP réintégrés dans l’armée congolaise à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa en janvier 2009 après  l’arrestation du chef historique du CNDP le général Laurent Nkunda.

Ils se sont ensuite mutinés en avril sous la houlette du colonel Sultani Makenga, s’emparant même de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, avant de se retirer suite à des pressions diplomatiques. Ils ont été défaits en 2013 par l’armée congolaise soutenue par les forces de la Mission de l’ONU en RDC. Leur nom provient des accords du 23 mars 2009, car les membres du M23 considèrent que le gouvernement congolais n’a pas respecté les modalités de celui-ci. (Fin)