Les agriculteurs du maïs de Nyagatare demandent au Gouvernement de leur fournir des outils pour sécher la récolte

Ammar Kawash, Coordinateur du Projet d’Appui aux fermiers au sein du PAM

Les agriculteurs du maïs de Nyagatare demandent au Gouvernement de leur fournir des outils pour sécher leur récolte afin de la conserver longtemps en attendant l’acheteur sans risque de l’exposer à l’aflatoxine, selon la présidente de la coopérative Gatunda du Secteur Gatunda, district de Nyagatare, Rose Muhimpundu.« Nyagatare produit beaucoup de maïs qui est vendu. Mais cela n’empêche que les fermiers restent toujours pour longtemps avec du maïs non vendu qui est conservé  dans des sacs, des hangars, et des tentes. Le résultat est que cette récolte est la cible de l’aflatoxine qui occasionne des pertes pour le fermier, car le maïs attaqué par l’aflatoxine n’est pas vendu. C’est pour cela que nous sollicitons l’appui du Gouvernement pour nous fournir des outils de séchage de notre récolte de maïs », a-t-elle indiqué.

Elle a tenu ces propos lors d’un atelier organisé par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), IFC du Groupe de la Banque Mondiale et d’autres partenaires. L’atelier avait pour but de promouvoir la santé humaine et la sécurité des aliments au Rwanda en réduisant l’aflatoxine dans les cultures.

A ce propos, Mme Illuminée Kamaraba de RAB (Office du développement de l’agriculture)  a informé que RAB a signé des contrats avec neuf sociétés pour le séchage de la récolte.

« De même une stratégie de séchage est en cours d’élaboration et elle sera finalisée en Janvier 2022. Une recherche est en préparation aussi pour éviter l’aflatoxine dans le champ », a-t-elle informé. 

Pour Moses Ndayisenga, chargé des Opérations dans MINIMEX, industrie qui transforme les grains de maïs en farine, le Gouvernement devrait mettre en place des normes à remplir pour ceux qui transforment et vendent le maïs. De même, des fonds devraient être disponibilisés par l’Etat pour ceux qui prestent dans le secteur. Les taux élevés des crédits des banques découragent les gens qui veulent se lancer dans l’amélioration de la qualité du maïs, alors que cela est nécessaire pour assurer la bonne santé et pour éviter les pertes lors de la vente du maïs.

Pour Ammar Kawash, Coordinateur du projet au sein du PAM qui appui les fermiers pour lutter contre l’aflatoxine, il est impératif de donner l’information sur le maïs à l’industrie locale, surtout que l’on doit apprêter toujours du maïs de qualité pour les commerçants.

« Le grand défi est de former les fermiers afin de renforcer leur capacité à s’approvisionner tout au long de la chaîne de valeur du maïs. Ensuite, l’autre défi est le financement pour arriver toujours à du maïs de qualité, sain, et qui n’est pas rejeté par les industries de transformation », a-t-il dit.

Notons que l’on peut tester l’aflatoxine dans le pays en recourant à des outils approprié ou Aflakiosque. L’on peut aussi identifier les graines porteuses d’aflatoxine et les séparer des autres saines par des outils offerts par le partenaire AflaSight.

« Nous travaillons avec des fermiers et des agroprocesseurs au sein de 330 coopératives du pays dans 28 districts. Ce qui représente plus de 110 mille fermiers dans le pays. Ils peuvent vendre 16000 tonnes de maïs de qualité sur le marché », a noté Ammar Kawash. (Fin)