Les Examens Nationaux Volontaires exigent d’apprêter les données pour une meilleure planification

Photo groupe des participants.

Par André Gakwaya;

Kigali: Un atelier continental sur les Examens Nationaux Volontaires montre que ces Examens exigent d’apprêter les données pour une meilleure planification du futur afin d’atteindre les Objectifs de développement durables (ODD) en 2030 et l’Agenda de l’UA 2063, selon la Secrétaire d’Etat à la Planification Economique, Dr Claudine Uwera.

La Secrétaire d’Etat à la Planification Economique, Dr Claudine Uwera.

« Apres le Génocide des Tutsi de 1994, le Rwanda s’est reconstruit en privilégiant son unité, sa vision ambitieuse et la transparence. Il a pu ainsi sortir de la pauvreté un million de personnes. Il a pu mobiliser ses ressources domestiques pour atteindre les ODD. Il a eu aussi l’appui de la communauté intentionnelle. Beaucoup de progrès ont été réalisés grâce à l’intégration des ODD dans les solutions endogènes. En 2030, le Rwanda veut atteindre un revenu intermédiaire, ainsi que la qualité de la vie de ses habitants et les agendas 2030 et 2063 de l’UA. Pour cela, les ODD, la Vision 2050 doivent être intégrés dans la transformation National (NST1) et le Plan stratégique des districts », a-t-elle indiqué à l’ouverture de l’atelier.

Elle a ajouté qu’il faut créer des liens entre les ODD et les Plan harmonisés, collaborer avec le Secteur Privé, la Société Civile, construire les capacités nationales, éviter les duplications dans l’investissement des ressources.

Pour le Directeur Général du Centre Africain des ODD basé à Kigali, Dr Belay Begashaw, le thème d’Evaluation Nationale Volontaire est une excellence initiative, un agenda dans un domaine délimité, avec un système de surveillance.

Le DG du Centre Africain des ODD basé à Kigali, Dr Belay Begashaw

On voit clairement les Objectifs et le chemin à suivre. Pour cela, trois grands piliers se dégagent : l’augmentation de la croissance des pays africains de 5 % à 6 %. Ici il faut s’assurer que la croissance économique est plus importante que la croissance démographique.

Bien plus, l’on doit résoudre les problèmes des générations présentes. Avec les ODD, l’on peut avoir une croissance, mais qui profite à la population de façon visible. Ceci oblige de maximiser les synergies, rationaliser les effets sur la population. On exécute des projets, on les suit, on les analyses.

Il ressort que la précieuse chose est d’intégrer les ODD dans nos façons de faire selon nos ressources. Ceci nous donne la feuille de route et doit être contextualisé. Il faut prendre le contenu et le traduire en actions.

La deuxième chose est de faire une surveillance des ODD, présenter volontairement un rapport de suivi ou d’étape.

La troisième chose à savoir est que tous les pays travaillent ensemble. Certes, les pays n’ont pas les mêmes points de départ, toujours selon Bagashaw. Les pays pauvres commencent très bas. La base de données est alors faible. Dans ce cas, il faut redoubler les efforts, accroître les capacités et les compétences, doubler les ressources budgétaires pour les ODD, respecter les engagements.

Mais il faut d’autres budgets pour la Santé, l’Education, la Sécurité Alimentaire qui sont des problèmes africains à résoudre impérativement.

Les pays développés ne donnent que 0,7 % d’aide au développement et cela demeure insuffisant pour l’Afrique.

L’autre point important abordé par le Begashaw est les données qui nous montrent si nous sommes sur la bonne voie et à la bonne vitesse, ou si nous nous en en sommes écartés. Il faut analyser, accélérer, corriger le tir si on s’écarte, tout en évitant le rater son objectif.

Souvent les données ne sont pas à jour. Mais on ne peut pas si on n’a pas les statistiques.

«Il faut une base de données pour faire un rapport sur trois ans. Ce n’est pas une enquête. C’est une évaluation de la performance. Tous les jours, il faut un objectif à réaliser. Toutes les forces vives sont engagées dans la réalisation des ODD. Il faut donc des données fiables », a poursuivi le DG du Centre africain des ODD.

Au dernier point, il a abordé la nécessité d’harmoniser tout cela au niveau national. Ce sont les mêmes visées qui sont des valeurs africaines à protéger. (End)

La Secrétaire d’Etat à la Planification Economique, Dr Claudine Uwera.

Le DG du Centre Africain des ODD basé à Kigali, Dr Belay Begashaw