Les Femmes Parlementaires Francophones sont engagées à lutter contre le harcèlement contre la femme

La Députée Maryse Gaudeault, Présidente du Réseau des Femmes Parlementaires de l’APF et Vice -Présidente de l’Assemblée Nationale du Québec au Canada.

Lors de la 47eme Session de l’Association des Parlements Francophones (APF) qui se tient à Kigali, le Réseau des Femmes Parlementaires, s’est érigée avec force contre le harcèlement dont sont victimes les femmes et les jeunes filles à l’école et dans les milieux professionnels, selon la Députée Maryse Gaudeault, Présidente du Réseau des Femmes Parlementaires de l’APF et Vice -Présidente de l’Assemblée Nationale du Québec au Canada. 

« Kigali est une première rencontre en présentiel depuis la pandémie de la Covid-19. Alors les femmes ont tout de même travaillé très, très fort, avec le virtuel, très fort sur les enjeux qui les interpellent. A titre de parlementaire, oui, ce sont des sujets très sensibles : le harcèlement dans les parlements, il faudrait voir le résultat des enquêtes. Pour l’Union interparlementaire, trop de femmes subissent le harcèlement, la discrimination dans leur parlement. Ce qui fait que nous devons faire en sorte, pour tout mettre en œuvre, pour que chaque parlement de l’espace francophone se dote d’une politique qui adresse ce harcèlement et qui gère les situations de harcèlement », a-t-elle indiqué, en ajoutant :

 « La résolution que nous allons adopter tous ensemble sera présentée à l’assemblée parlementaire de l’APF qui représente plus de 80 Etats de l’espace francophone. Et ce que nous souhaitons est qu’ils puissent se l’approprier et l’adapter à leur réalité puisque l’union interparlementaire est prête à les aider. En Afrique, en Europe, en Amérique, il y a malheureusement du harcèlement. Les femmes sont l’objet de harcèlement et ne peuvent pas mener à bien le mandat qui leur a été confié ». 

« Nous avons présenté ce matin un rapport sur l’autonomisation des femmes, et nous avons d’ailleurs mené un séminaire sur l’autonomisation des femmes en zones rurale, au Burundi, et le réseau des femmes parlementaires se déplace dans le tiers pays pour discuter de ces enjeux qui sont prioritaires pour les femmes parlementaires de leurs pays. En fait, l’autonomisation des femmes, le renforcement des capacités des femmes parlementaires pour qu’elles puissent encourager leurs collègues d’aller de l’avant avec des mesures et des lois qui vont favoriser l’autonomisation de ces jeunes femmes, que ce soit dans les villes ou dans les zones rurales ».

 D’abord on souhaite que tous les parlements puissent se doter des politiques pour contrer le harcèlement. Au niveau de l’Education, on a aussi parlé des filières scientifiques pour faire en sorte que les jeunes femmes puissent y accéder de façon égalitaire que les hommes. Tous des sujets priorisés par les femmes parlementaires, – il y a plusieurs pays qui sont ici représentés-, et nous avons bon espoir que nous les présidents des parlements, les pays vont nous appuyer et aller de l’avant avec une telle politique.  

Ainsi, les grossesses précoces ne seront plus un obstacle pour les femmes étudiantes :

« Tout à fait. Cela a été abordé ce matin. Si les jeunes filles doivent choisir les filières scientifiques, elles doivent savoir qu’il y a un parcours qui doit s’échelonner sur plusieurs années, elles ne doivent pas être interrompues par une grossesse ou le mariage précoce. Il faut faire en sorte que les jeunes filles puissent réaliser leur rêve.  C’est-à-dire pouvoir choisir les filières de leurs choix », a souligné Hon. Goudeault. (Fin)