Les militaires burundais ont 48h pour quitter le sol congolais

Kigali: Le président congolais Félix Tshisekedi s’est adressé à son homologue burundais, Pierre Nkurunziza. Il s’agit d’obtenir le retrait des militaires burundais présents sur le territoire d’Uvira (province du Sud-Kivu à l’est de la RDC). L’armée burundaise y affronte des groupes rebelles burundais, notamment les Red Tabara. 

Sans préciser s’il s’agissait d’un entretien téléphonique ou d’un échange d’emails, de hauts cadres des forces de sécurité congolaises ont confirmé au Collectif SOS Médias Burundi que les deux présidents « se sont parlés » hier. Un délai de 48h a été accordé pour quitter le Sud-Kivu. Les autorités burundaises préfèrent utiliser des groupes rebelles comme les Maï-Maï pour faire entrer leurs militaires au lieu de communiquer officiellement avec des officiels congolais.

La décision de Kinshasa aurait été déclenchée après les propos du président Paul Kagame. Le leader rwandais affirmait qu’il disposait via son service de renseignement d’un certain nombre de preuves sur cette présence.

Toute cette semaine, des combats entre rebelles de Red Tabara et des militaires burundais ont été rapportés dans les groupements de Kigoma et de Bijombo dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Un porte-parole des Red Tabara a confirmé ces informations à SOS Médias Burundi. Un bilan fait état de cinq militaires tués et d’un rebelle blessé. L’armée burundaise ne l’a pas confirmé. (Fin)