Les prisonniers sont mis au défi de combattre l’idéologie du génocide

Kigali: Pour lutter contre l’idéologie du génocide, la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) donne des conférences à des personnes de différentes catégories pour les exhorter à participer à cette lutte.

C’est dans cette perspective que les mercredi 30 et jeudi 31 Octobre 2019, les coordonnateurs de la CNLG dans les districts de Rusizi et Nyamasheke dans la province de l’Ouest et Kirehe et Ngoma dans la province de l’Est ont donné de telles conférences aux prisonniers dans les prisons de Rusizi et Ngoma respectivement pour les exhorter à jouer un rôle actif dans la lutte contre l’idéologie du génocide.

Au cours des conférences, les prisonniers ont reçu des explications sur la manière dont, avant l’avènement des colonialistes, les Rwandais étaient caractérisés par une unité fondée sur l’identité rwandaise inclusive. Ils étaient enthousiasmés par l’identité rwandaise et par l’élargissement de l’unité rwandaise fondée sur une vision, une croyance et des valeurs communes de gentillesse, de bravoure et d’entraide.

Ils ont également obtenu des éclaircissements sur la façon dont les valeurs de la culture rwandaise et Itorero, qui était la plate-forme éducative du pays, ont été détruites par les colonisateurs qui ont détruit le système administratif du pays fondé sur le roi et la croyance fondée sur le dieu du Rwanda (Imana y’i Rwanda) et ont substitué des valeurs connexes aux dogmes de leur religion alors que les tabous de la culture rwandaise ont été jugés hors de propos grâce à l’aide de missionnaires catholiques, en particulier les «Pères Blancs».

C’était aussi une chance pour eux de comprendre comment les régimes qui ont pris le pouvoir au lendemain de l’indépendance du pays ont continué dans la ligne de la politique discriminatoire instaurée par les colonisateurs. Cela a conduit au fait que pendant la première et la deuxième républiques, les Tutsi étaient constamment persécutés, marginalisés dans les écoles, dans l’administration publique et dans d’autres aspects de la vie du pays, et même tués jusqu’au génocide de 1994, qui a fait plus d’un million de victimes en 100 jours seulement.

Par la suite, ils ont obtenu des explications sur l’idéologie du génocide, sur la façon dont elle est punie par la loi et leur rôle dans la lutte contre elle.

Après la conférence, les prisonniers ont eu le temps de poser des questions afin de mieux comprendre l’histoire du génocide contre les Tutsi et leur rôle dans la lutte contre son idéologie.

La prison de Rusizi héberge 3418 prisonniers, dont 1529 condamnés pour génocide, tandis que la prison de Ngoma en abrite 1319, dont 643 condamnés pour génocide. (Fin)