«L’Industrie marocaine est classée première sur le continent» -Ministre Mohamed Aujjar

Par André Gakwaya 

L’Industrie marocaine est classée première sur le continent grâce à de nombreux investissements venus de beaucoup de pays du monde, selon le Ministre marocain de la Justice, Mohamed Aujjar, en visite de trois jours au Rwanda.

«Nous sommes pour l’accomplissement d’un Islam tolérant et pacifique, comme ceci est répandu dans beaucoup de pays africains. Nous répondons positivement aux attentes de notre jeunesse en luttant contre le chômage et autres maux. Car, nous sommes conscients que nous sommes dans la zone de la turbulence arabe avec le courant fondamentaliste», a-t-il indiqué.

Photo groupe de la délégation marocaine autour des Ombudsmen

Le Ministre marocain de la Justice a tenu ces propos quand il a été reçu par l’Ombudsman en chef du Rwanda, Anastase Murekezi, en présence des collaborateurs venus des côtés rwandais et marocains.

Les deux responsables ont passé en revue les grandes réformes initiées sous la conduite de Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI en matière de la Justice.

L’Ombudsman Murekezi a plaidé en faveur de plus d’investissements marocains au Rwanda pour accélérer le développement du pays et réaliser des gains des deux côtés, surtout que l’environnement des affaires est très porteur.

Il a présenté la mission de l’Office de l’Ombudsman qui est de lutter contre l’injustice et la corruption nous toutes ses formes.

«Nous travaillons avec le Parquet général et les autres institutions à cette fin, notamment la Police, les inspections générales des finances publiques et privées. Nous discutons régulièrement de la réforme des lois pour lutter contre l’injustice et la corruption», a-t-il dit.

Il  souligné que la stratégie adoptée  est d’agir surtout sur la prévention, sensibiliser la population sur l’impact négatif de la corruption sur l’économie et le développement du pays.

La Journée Internationale de lutte contre la corruption célébrée le 09 Décembre de chaque année connaît une série d’activités de sensibilisation au Rwanda.

« Depuis le Président de la République jusqu’à l’agent travaillant dans la finance publique, en passant par chaque directeur, tous font la déclaration annuelle de biens par voie électronique. Des sanctions sont prévues aux contrevenants, surtout quant on ne peut justifier l’enrichissement illicite », a fait remarquer l’Ombudsman Murekezi.

Il a noté que l’Office de l’Ombudsman est doté de pouvoirs d’investiguer et de poursuivre en justice les crimes de corruption et d’injustice.

« Nous travaillons de façon coordonnée avec nos institutions partenaires sous l’impulsion du Président Kagame. Nous utilisons les ICT pour la passation des marchés et la demande des services par Irembo. Cela aide à éviter la corruption.  Bien plus, le crime de corruption est imprescriptible. Il ne vieillit pas. Fuir à l’étranger pour attendre l’oubli n’est plus une voie pour échapper aux poursuites. Bien plus, celui qui dénonce la corruption avant l’investigation a l’avantage aussi de ne pas être poursuivi. Cela permet de recueillir plus d’informations », a expliqué l’Ombudsman en chef.

Le Ministre Aujjar a apprécié cette démarche qui se rapproche de ce qui se fait au Maroc. « Mon pays lutte aussi contre l’enrichissement illicite et la cybercriminalité, tout en digitalisant les dossiers judicaires», a-t-il dit. 

Le Ministre Aujjar et sa délégation ont visité aussi le Parlement et le Président de la Cour Suprême du Rwanda. (Fin)