L’Union Africaine exhorte ses Etats à ratifier le Protocole de Libre Circulation des personnes, des biens, et du droit d’établissement

La Commissaire de l’UA Minata Samata Cessouma

Niamey: A la veille du Sommet sur l’Industrialisation et la Diversification économique, et la Zone de Libre échange continentale (ZLECAF), l’Union Africaine (UA) exhorte ses Etats à ratifier le Protocole de Libre circulation des personnes, des biens, et du droit d’établissement, et la Zone de Libre échange continentale (ZLECAF), selon la Commissaire de l’UA en charge de la Santé, Affaires Humanitaires, et Développement Social, Minata Samata Cessouma.

“Promouvoir l’Industrialisation et la Diversification économique signifie privilégier la libre circulation des personnes, des biens, et du droit d’établissement. On veut voir chaque pays ratifier ce Protocole qui jusqu’à présent n’a été ratifié que par quatre Etats. On a besoin que sept autres pays le ratifient pour atteindre un total de onze pays, et ainsi faire entrer en vigueur ce Protocole”, a-t-elle indiqué, en précisant:

“Il y a des arguments forts pour amener les Etats à ratifier ce Protocole. On a des ressources minières produites à transporter d’un pays à l’autre. Comment les déplacer? Le maïs de la Zambie peut nourrir les Africains. Comment le transporter sans infrastructures? L’industrialisation doit fournir des produits. Comment les vendre si ceux qui les accompagnent ne peuvent pas se déplacer? Il faut aussi qu’on laisse les Africains qui en ont besoin s’installer dans tel pays comme des citoyens. Les Parlements sont exhortés à légiférer rapidement sur ces cas pour accélérer le processus de l’intégration”.

La Commissaire Minata Samata relève que dans la zone de la CEDEAO, les étudiants s’installent dans un pays et suivent leurs cours avec le même coût que les nationaux. C’est un pas. Mais l’on a besoin que des travailleurs, du personnel, et des experts, et des agents de santé, circulent dans différentes zones pour offrir des services divers, même sanitaires, des biens ou de la nourriture.

Les infrastructures sont essentielles pour le transport des ressources minières ou d’agri-élevage. Malheureusement, il y a des zones qu’on ne traverse pas. Raison pour laquelle chaque pays africain est exhorté à ratifier le Protocole de Libre circulation des personnes, des biens, et du droit d’établissement, et la Zone de Libre échange continentale (ZLECAF).

Sur ce, la Commissaire Minata reconnaît des progrès de mouvement dans les quinze pays de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que dans les pays de l’Est où l’Ethiopie, le Rwanda et le Kenya, accordent le visa à l’arrivée. Les choses avancent aussi en Afrique australe. Mais c’est encore plus difficile pour les pays de l’Afrique du Nord.

 “Le processus avance. L’on a l’espoir que la libre circulation sera une réalité bientôt. Mais il faut que le processus s’accélère pour hâter l’industrialisation et le développement”, souligne-t-elle. (Fin)