L’Université d’El Azhar au Caire octroie dix mille bourses par an

De gauche a droite: L’Ambassadeur CEO de EAPD, le Grand Imam Adjoint, le SG de EL Azhar, et l’Ambassadeur en charge de la Recheche au sein de EL Azhar

Par André Gakwaya;

Caire (Egypte): L’Université d’El Azhar au Caire octroie par an dix mille bourses soutenues par Assan Charif qui est le plus grand bloc éducationnel, culturel et religieux de l’Islam en Egypte, selon le Grand Imam adjoint Cheikh Saleh Abaas.

«Nous recevons dans l’ensemble 35 mille étudiants provenant de 108 pays et qui sont accueillis en Egypte. Avec l’appui du Ministère de l’Education, nos étudiants boursiers sont passés de 800 à 1600 l’an passé, doublant ainsi les effectifs des étudiants que nous soutenons. Nous souhaitons que les médias africains ici présents informent les pays africains où l’Egypte n’a pas de représentations diplomatiques que de telles bourses existent et qu’ils y ont accès

LeJournaliste gabonais Amal entre le Grand Imam Adjoint et le SG.

», a-t-il indiqué aux 40 journalistes africains en visite en Egypte pendant deux semaines.

 

Il a rappelé que la cérémonie d’octroi des diplômes à des Imams se déroule ce 22 Juillet, et douze d’entre eux viennent de Grande Bretagne, et quatre sont des femmes.

«Certains Imams qui étudient ici sont formés à répandre l’amour et l’enthousiasme, la modération, le juste milieu pour combattre le terrorisme, ainsi que l’évaluation. Une délégation de 40 Imams venus de Libye sont venus suivre une formation dans l’enceinte de El Azhar afin de faire face au terrorisme. Le Grand Imam a pris cette initiative dans le souci de créer un Observatoire des énoncés erronés à partir de l’Islam. Cela est capital pour suivre et réorienter les jeunes face au phénomène destructeur qui pervertit la jeunesse», a-t-il informé.

El Azhar a une complémentarité avec les universités africaines. L’Université El Azhar est devenue le lieu de rencontre pendant quatre jours avec des Universités de l’UA, de l’Université américaine, et aussi européennes. 23 Instituts El Azhar dispensent des cours dans onze pays étrangers et délivrent des diplômes. Des convois de sensibilisation culturelle, économique, et médicale, sont envoyés par El Azhar dans d’autres pays pour délivrer des services.

En Egypte, l’on a créé la Maison de la Famille Egyptienne présidée par le Grand Imam pendant six mois, puis par le Pape Copte du Caire pendant les six autres mois, toujours à des fins d’aplanir divers différends. Le Conseil œcuménique international qui réunit musulmans et chrétiens fait partie de telles initiatives qui propagent la modération et la clémence.

Pour sa part, l’Ambassadeur en charge de la Recherche au sein d’El Azhar, Abdehaman Moussa, a ajouté qu’Assan Charif possède plus de dix mille institutions élémentaires, préparatoires et du secondaire. Deux millions d’étudiants fréquentent ces institutions.

« Nous comptons 83 Facultés dans tous domaines de langues, littérature, et Facultés scientifiques répandues sur tout le territoire égyptien. Les gradués en Médecine continuent de jouer leur rôle de soigner les gens », a-t-il rappelé.
Pour le Secrétaire Général (SG) de l’Université El Azhar du Caire, Dr Mohamed Nazeir, El Azhar est une « Maison pour la Prédication Internationale » qui renforce les relations entre les humains, peu importe les différences de religion et d’ethnie.

«Nous adoptons les mêmes méthodes que le Centre de Recherche Islamique dont je suis le SG. Nous couvrons les aspects culturels, sociaux et scientifiques en tant qu’Institution Scientifique Internationale. Nous discutons les problèmes de façon scientifique. Nous luttons contre tous les extrémismes. Nous avons un cadre de dialogue interconfessionnel. Nous assurons à nos étudiants le rôle d’accompagnement, de logement. Nous mettons en valeur les talents personnels des apprenants au niveau du chant religieux, dessin, sports, voix, études du Coran. Des groupes d’étudiants ont été sélectionnés pour présenter à la fin de ce mois de Juillet leurs talents», a-t-il souligné.

Interrogé sur la formation dispensée pour «déradicaliser» les jeunes qui ont été conquis par les courants extrémistes et terroristes, l’Imam adjoint a répondu que les gens de l’Eglise ont le devoir de maintenir l’unité des croyants.

«C’est une question de culture morale et de religion. Il faut éviter le piège de tomber dans de telles idées erronées. Il faut réinsérer les jeunes égarés dans un travail culturel, économique, et politique, utile pour eux et leurs familles. Il faut éviter de tomber dans les courants terroristes. Ces programmes de récupération existent au niveau de tous les gouvernorats d’Egypte, toujours à des fins de rectifier des idées erronées», a insisté l’Imam adjoint d’El Azhar. (Fin)