Plus de 200 Avocats du Rwanda, Burundi et RDC renforcent leurs connaissances pour plaider dans les trois pays

Par André Gakwaya

Kigali: Plus de 200 Avocats du Rwanda, Burundi, Bukavu et Goma renforcent leurs connaissances des lois au niveau des trois pays afin qu’ils soient à la hauteur de défendre leurs clients dans les trois pays respectifs, selon le Président du Barreau de Goma et Président de l’Association des Barreaux des Pays des Grands Lacs (ABGL), Abel Ntumba.

«Cet atelier coïncide avec le premier anniversaire de l’ABGL à Goma, il y a une année. Notre travail est d’être apolitique et plus professionnel dans la défense de nos clients. Nous proposons aux autorités des solutions pour accélérer l’intégration, éliminer des barrières qui entravent le mouvement des biens et des personnes, et qui handicapent ainsi les droits des gens dans la région. Notre espoir est que les autorités des rois pays se rencontreront pour harmoniser les lois et assainir la sécurité dans la Région des Grands Lacs, rendant par la même réalisable l’Etat de droit et de la justice pour tous au sein de la Région des Grands Lacs », a-t-il indiqué.

Pour le Président du Barreau du Rwanda et bientôt Président de l’ABGL pendant les deux prochaines années, Julien Kavaruganda, le présent atelier sur « Les procédures de création des sociétés commerciales et le recouvrement des créances en droit burundais, congolais et rwandais arrive au bon moment.

« Nos trois pays ont des lois différentes au niveau de l’enregistrement des sociétés. Au Rwanda, trois heures seulement suffisent pour faire enregistrer une société. L’avocat doit connaître cette réalité, surtout quand il doit plaider des affaires pour des clients résidant dans les trois pays. L’avocat doit connaître les méthodes de travail et les lois de chacun de nos trois pays. Dans cette voie, il peut mieux aider ses clients et défendre leurs droits », a fait remarquer le Bâtonnier Kavarugamba du Rwanda.

Il a ajouté que l’avocat des pays des Grands Lacs sillonne ces trois pays en défendant ses clients. Il est donc normal qu’il se mette à jour au niveau des lois de chaque pays. Il devra même faire un plaidoyer auprès des Gouvernants de la région à des fins d’éliminer des entraves au bon droit et à la libre circulation des biens et des personnes, ainsi qu’au bon fonctionnent des affaires.

« Chaque mois, le Barreau du Rwanda reçoit au moins cinq avocats étrangers venus plaider des affaires. Nous voulons élargir pour recevoir plus de professionnels du secteur pour des raisons diverses. Notre but est d’harmoniser nos lois pour qu’un avocat de la région plaide dans les trois pays, juste comme c’est le cas pour un avocat du Burkina Faso qui plaide sans encombre des affaires au Mali », a-t-il dit.

Il a informé que la région des Grands Lacs compte plus de 2500 avocats professionnels qui seront renforcés régulièrement.

Pour le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Burundi, Salvator Kiyuku, l’avocat doit dépasser les politiques et être plus professionnel, en montrant aux leaders ce qui fait obstacle à la justice et au droit. Beaucoup de lacunes peuvent ainsi être corrigées et permettre une intégration plus juste et plus réussie qui s’effectue au bénéfice de la sécurité, de la justice et de la croissance économique.

Pour lui, les entraves constatées actuellement sont une occasion d’œuvrer pour plus de normalisation et plus de progrès. « Ce ne doit pas être une cause de découragement », a-t-il dit. (Fin)