Plus de 600 délégués et plus de 65 exposants participent à la 17ème Conférence Africaine sur le Café de Spécialité

Par André Gakwaya

Kigali: Plus de 600 délégués venus de tous les coins du monde et comprenant la Communauté internationale du café, dont des acheteurs et producteurs d’autres pays africains participent pendant trois jours, du 13 au 15 Févier à la 17ème Conférence Africaine sur la café de spécialité, selon l’Ambassadeur William Kayonga, Directeur Général de l’Office des Exportation agricoles, NAEB en sigle et en anglais.

«Certains visiteurs ont réussi à visiter dans les deux précédents jours certaines régions productrices de café de spécialité qui représente 65 % de notre café exporté. Ils ont rencontré des caféiculteurs et apprécié cette culture rwandaise. Aujourd’hui, le Rwanda est réputé pour son café de qualité très recherché dans le monde entier. Nous sommes heureux de partager maintenait avec le monde ce café très recherché», a-t-il indiqué à l’ouverture de la rencontre.

Il a ajouté que cette conférence discutera des mesures à prendre pour améliorer la productivité du café, sa qualité et sa compétitivité dans les pays membres, tout en contribuant à la croissance des marchés existant et à la création de nouvelles opportunités.

«Il y a dix ans, le Rwanda disposait de 50 stations de lavage. Il y en a maintenant 300 qui servent un café de meilleure qualité. Le café représente 65 % ces exportations agricoles du pays» a-t-il dit.

Pour Dr Célestin Gatarayiha, Directeur du café au sein de NAEB, en Juin 2019, le café aura généré 25 mille tonnes d’une valeur de $US 67 millions. L’année précédente, le Rwanda avait produit 24 mille tonnes équivlant à $US 64 millions.

«Nous voulons adopter de stratégies qui rehaussent le prix payé au fermier, toujours en agissant sur la qualité du café. L’acheteur doit retourner en arrière et payer le bonus au fermier afin de rehausser son revenu et le stimuler à produire plus. Des formations sont dispensées chaque année à 15 mille caféiculteurs par des formateurs à travers l’éEcole du fermier dan son champ (FFS). Le Gouvernement aide aussi les industries à rehausse la qualité du café», a-t-il rappelé.

Pour la Directeur Générale de l’Office rwandais de Développement (RDB) et Invitée d’honneur à la cérémonie, Clare Akamazi, le café joue un rôle important dans l’économie du Rwanda en tant que principale ressource des devises, et dans la monétisation de l’économie rurale.

Panélistes

Elle a ajouté que le Rwanda compte plus de 355 mille caféiculteurs qui plantent le café sur plus de 35 mille ha à travers le pays.

Selon José Sette, Directeur exécutif de l’Organisation internationale du café, 65 % de la production du café produit au Rwanda est un café de qualité.

«Le pays doit se concentrer à accroître cette production importante qui génère plus de devises au Kg sur la marché intentionnel. Ma 2ème recommandation est que les autres pays africains producteurs du café doivent encourager la consommation intérieure du café, juste comme le fait le Brésil. Cela stabilise les prix et donne un marché assuré au producteur», a-t-il recommandé.

José Sette a informé que son pays le Brésil est le premier producteur du café depuis 1840. Mais maintenant l’importance du café dans le revenu national a diminué suite à la diversification adoptée par son pays.

«Le café représente 3 % de la valeur des exportations du Brésil qui génère 35 % de la production mondiale du café. Le marché domestique brésilien est important, car le pays consomme 1/3 de sa production du café. Le prix du producteur doit être rehaussée ; c’est une stratégie que tous les pays africains doivent adopter», a-t-il souligné.

Notons que le Brésil a une population de 210 millions d’habitants. La Conférence annuelle du café (AFCA) est rotative. Elle se tien chaque année dans chacun des onze pays africains membres du café de spécialité et qui sont : Burundi, RDC, Ethiopie, Kenya, Malawi, Rwanda, South Africa, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe. (Fin)