Plus de cent cadres en charge de l’agri-élevage et de l’assurance ont été formés pour promouvoir l’assurance dans l’agri-élevage

Yacine Iyamuremye, Directeur Général des Travaux Généraux au sein du MINAGRI, clôturant l’atelier.

Plus de cent agronomes et vétérinaires des districts et secteurs, et d’autres cadres de l’Office de développement de l’Agriculture (RAB), ainsi que d’autres cadres issus des sociétés d’assurance, ont été formés pendant trois jours à des fins de promouvoir l’assurance dans des activités d’agri-élevage.

Selon Yacine Iyamuremye, Directeur Général des Travaux Généraux au sein du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI), les agri-éleveurs n’ont pas encore adhéré nombreux à l’assurance dans des activités et d’agri-élevage.

« Nous faisons face à beaucoup de cas liés à des variations de changement climatique, avec beaucoup de pluies, des sècheresses et des désastres qui ont un impact sur l’agri-élevage. Depuis trois ans, on a lancé le programme d’assurance pour l’agri-élevage. Beaucoup d’agri-éleveurs en ont tiré profit. Mais beaucoup d’autres n’ont pas encore intégré ce programme dont ils ne connaissent pas encore les avantages. De notre côté, nous nous avisons de la nécessité d’approcher les autorités des districts pour qu’elles sensibilisent davantage le fermier afin qu’il adhère à l’assurance en agri-élevage et qu’il puisse faire face aux défis du secteur. Quand les fermiers comprendront les avantages de l’assurance, ils adhèreront au programme. Dès l’année prochaine, le budget alloué à l’agri-élevage augmentera. Ceci exige que tous ensemble, gouvernement et fermiers, nous participions au renforcement de l’agri-élevage. C’est dans cette perspective que les pertes de ce secteur se réduiront grâce à une adhésion massive des fermiers à l’assurance de leurs activités. A mesure que nous rehaussons le budget pour l’agi-élevage, les participants à ce secteur accroîtront aussi », a indiqué le DG Iyamuremye.

Il a ajouté : « Nous nous orientons vers une agriculture exigeant des investissements suffisants. Quand un agri-éleveur sollicite un crédit à une banque ou à une institution financière, souvent son  projet n’est pas rapidement retenu. Mais il a été constaté que pour les fermiers qui ont déjà fait assurer leurs projets d’agri-élevage, ils sont vite reçus et leurs projets sont vite retenus pour bénéficier des crédits auprès des banques. Par cette voie, ils pourront aussi obtenir des crédits et booster leurs activités. Les gens formés dans cet atelier de trois jours sont maintenant outillés d’un bagage de connaissances pour répondre aux problèmes du secteur de l’agri-élevage. Ils sont formés et ils formeront d’autres ».

Interrogé sur l’ampleur de la sécheresse que vient de vivre note pays et son niveau de nuisance sur la vie des populations, le DG Iyamuremye Yacine a reconnu qu’il a y a eu certes une diminution des pluies dans le pays.

Vue des participants dans l’atelier

« Selon l’étude en cours sur ce problème, le constat est que la situation n’est pas dramatique. Seulement peu de cellules ont été affectées par la sècheresse.  Dans l’ensemble, nous espérons ne pas rencontrer des problèmes liés à la baisse de la production. Nous contrôlons la situation jusqu’à présent pour les habitants qui ont connu des problèmes de sécheresse. Le Gouvernement est intervenu rapidement en leur donnant des conseils et de l’aide d’urgence. Ils recevront la capacité de cultiver d’autres cultures qui atteignent une maturité dans un court délai et qui sont résilientes face à la sécheresse. Ceci a été fait. C’est pour cela que nous n’aurons pas de problèmes liés à la récolte », a-t-il précisé.

Le DG Iyamuremye a parlé du rôle du MINAGRI et des gens formé dans la sensibilisation de la population, ainsi que du respect des clauses du contrat d’assurance par les compagnies d’assurance.

« Je tiens à remercier les compagnies d’assurance pour avoir accompagné l’agri-éleveur. Les institutions d’assurance avancent qu’elles ne s’attendent pas à des gains immédiats actuellement. Mais nous sommes convaincus qu’elles tireront beaucoup de profit du secteur dans un avenir proche, à mesure que plus d’agri-levageurs adhèrent à l’assurance de leur récolte », a-t-il encore fait remarquer.

Notons que les gens qui ont été formés pour sensibiliser à asseoir l’assurance en agri-élevage dans le pays ou « Tekana urishingiwe Muhinzi-Mmworozi » sont des cadres de RAB, des agronomes et vétérinaires des secteurs et des districts du pays, ainsi que des cadres des institutions d’assurance.

Le programme d’assurance pour l’agi-élevage est mis en œuvre dans les trente-districts du pays. Au niveau de l’élevage, l’assurance couvre l’élevage des vaches laitières, des porcs et de poules. Tandis que pour l’agriculture l’assurance couvre les cultures du riz, du maïs, du piment (chili), de la pomme de terre, de haricot vert pour la saison B de 2022. On y ajoute le haricot, le manioc et le soja.

Jusqu’à présent, une superficie de 48, 609 hectares de cultures de  maïs, de riz, du piment, de haricot vert et pomme est assurée. Les animaux domestiques assurés sont 50 525 vaches, 3 777 porcs, et 226 565 poules.

Le programme d’Assurance en agri-élevage a déjà versé 582 189 456 Frw pour dédommager l’agi-éleveur. Les institutions financières œuvrant dans l’assurance ont déjà versé 461 917 666 Frw pour l’assurance en élevage et 590 008 987 Frw pour l’assurance en agriculture.

Ce programme d’assurance est capital, car il a versé l’assurance pour les dégâts enregistrés lors de pluies de Septembre 2019 au 15 Janvier 2020. Ces pluies ont emporté 3900 hectares de cultures et 250 animaux domestiques dont des vaches. Ces sociétés d’assurance permettent à l’agi-éleveur de relancer ses activités après des désastres, et de façon professionnelle.

Bien plus, un tel programme d’attire plus d’investissements en réduisant des risques. Le Gouvernement contribue pour 40 % du total de l’assurance, et le fermier 60 %.

Le MINAGRI compte mobiliser plus de fermiers dans tous les secteurs administratifs du pays pour que tous les fermiers adhèrent à l’assurance dans l’agri-élevage. L’assurance en agri-levage sera inscrite dans les performances des districts qui doivent s’approprier sa mise en œuvre. De même, une semaine d’assurance en agri-élevage sera instaurée dans le pays. Un budget du district sera créé pour l’assurance en agri-élevage. (Fin)