Province du Nord: Plus de 3 700 grossesses enregistrées chez des jeunes filles mineures en 2023

Musanze: Plus de 3700 grossesses ont été enregistrées chez des jeunes filles mineures de moins de 19 ans, entre Janvier 2023 et Février 2024, selon la Ministre du Genre et de la Promotion de la Famille, Dr Valentine Uwamariya.

« Je demande à la communauté rwandaise de ne pas cacher ceux qui continuent de nuire à la vie des jeunes filles en mettant leur vie en danger, surtout que cela crée un impact négatif sur le pays dans son ensemble », a-t-elle indiqué lors d’une réunion tenue à Musanze, il y a deux jours, et qui visait à résoudre les problèmes auxquels est confrontée la communauté de la Province du Nord.

Durant la réunion, l’on a appris que la Province du Nord a enregistré 3724 adolescentes de moins de 19 ans qui ont eu des grossesses non planifiées entre Janvier 2023 et Février 2024. Parmi elles figurent quatre adolescentes qui ont accouché avant l’âge de 14 ans. 

Le Ministre Dr. Uwamariya a demandé à toutes les agences concernées de travailler ensemble, d’approcher la population et de discuter des conséquences d’un enfant conçu à un jeune âge, où ils abandonnent l’école, où l’enfant qui accouche se révèle souffrante de malnutrition, et dans certains cas, les mères sont également en mauvaise santé.

« Il s’avère impératif de se concentrer sur la famille dans laquelle l’enfant est né. Les parents doivent assumer la responsabilité de surveiller la vie quotidienne de l’enfant, sa nutrition, etc…La première chose à faire est d’éduquer et d’expliquer les lois qui doivent être respectées. Les personnes impliquées sont punies et les autres apprennent une leçon, mais surtout, nous travaillons tous ensemble pour protéger l’enfant, car ce sont souvent les parents qui sont impliqués, mais aussi quiconque a constaté cette anomalie », a poursuivi Uwamariya.

Le district de Gicumbi vient en tête avec 961 grossesses ; Musanze 929 ; Rulindo 694 ; Gakenke 599 ; Burera 541.

La loi qui prévoit les délits et les peines en général, à l’article 133, stipule qu’il existe d’autres actes commis sur le corps de l’enfant qui sont considérés comme des actes de viols. (Fin)