Remise en liberté du Rwandais arrêté après l’incendie de la cathédrale de Nantes

Kigali: Un Rwandais arrêté dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de la cathédrale de Nantes en France a été relâché, sans poursuite à son encontre.

Ce Rwandais de 39 ans est suivi et hébergé par le diocèse de Nantes pour lequel il travaille comme bénévole. «Ce bénévole du diocèse a été remis en liberté, « sans aucune poursuite » à son encontre »,  a indiqué le procureur.  «Aucun élément ne rattache directement mon client à l’incendie de la cathédrale de Nantes », a déclaré son avocat Me Quentin Chabert dans un point de presse.  

Comme l’a annoncé le procureur après son arrestation, le bénévole rwandais «était chargé de fermer la cathédrale vendredi soir et les enquêteurs voulaient préciser certains éléments de l’emploi du temps de cette personne». Le procureur a toutefois souligné que «toute interprétation qui pourrait impliquer cette personne dans la commission des faits est prématurée et hâtive».

«Il faut rester prudent quant à l’interprétation de cette garde à vue, c’est une procédure normale», a-t-il dit en ajoutant que la piste d’un accident, éventuellement électrique, était toujours étudiée ainsi que l’hypothèse criminelle.

Un incendie s’est déclaré samedi 18 juillet au matin à l’intérieur de la cathédrale gothique de Nantes. Le Rwandais était apparemment seul pour fermer les portes à 19 heures, vendredi. Il était donc en possession de toutes les clefs et aucune trace d’effraction n’a été observée dans le bâtiment.

Il s’agit d’un réfugié rwandais, arrivé en France il y a plusieurs années. Il ferait l’objet depuis plusieurs mois d’une obligation de quitter le territoire français et il cherchait à faire renouveler son visa, selon le procureur.

Un membre de la communauté catholique de Nantes décrit dans le journal «Le Parisien » le Rwandais comme « un homme très pieux et très impliqué dans la paroisse ». Il assurerait des tâches très variées, qui vont de « l’aide à servir la messe au coup de balai en passant par la préparation des fleurs pour une célébration ».

Logé dans une maison religieuse de Nantes, l’homme ne parvenait pas à trouver un emploi. « Il souffre de cette situation », confie dans le journal «Le Parisien» le même homme qui connaît bien ce ressortissant rwandais. (Fin)