Rencontre des ministres congolais et rwandais de la santé sur la crise du virus Ebola

Kigali: Le ministre congolais de la Santé par intérim, Pierre Kangudia, est arrivé ce mardi 06 août au Rwanda pour des discussions sur les stratégies de prévention du virus Ebola.

Pierre Kangudia a annoncé que le Rwanda aimerait accompagner le gouvernement congolais dans la lutte contre la maladie à virus Ebola.

“Je suis venu pour faire le point avec les équipes de riposte sur terrain et préparer une feuille de route que nous allons proposer à nos voisins rwandais qui aimeraient nous accompagner dans cette lutte”, Pierre Kangudia

L’homme d’Etat congolais a eu des entretiens privés avec la ministre rwandaise de la Santé, Diane Gashumba, à l’hôtel Serena, dans la ville frontalière de Rubavu, au Rwanda.

Les deux ministres ont discuté des moyens d’améliorer le dépistage à la frontière, la préparation et le renforcement des services de santé.

C’est la première fois que les deux ministres se rencontrent depuis l’apparition de la fièvre hémorragique Ebola dans la ville de Goma, dans l’est du Congo, à la fin du mois de juillet.

Les deux ministres ont également discuté du défi que posent les passeurs qui empruntent des routes frontalières poreuses entre les deux pays.

Mme Gashumba avait averti la semaine dernière que le franchissement illégal des frontières poreuses constituait un défi, car les personnes risquaient d’éviter de passer des contrôles aux postes frontières.

Elle a déclaré que les auteurs de tels actes seraient traités comme un “problème de sécurité nationale” et poursuivis notamment pour “déstabilisation de la sécurité de l’État”.

Rappelons qu’après la mort de trois personnes atteintes de la maladie à virus Ebola dans la ville de Goma, le Rwanda avait décidé de fermé sa frontière avec la RDC quelques heures avant d’autoriser sa réouverture.

Aucun cas d’Ebola n’a été signalé au Rwanda, mais le pays a mené plusieurs exercices pour équiper les agents de santé, les intervenants d’urgence et les hôpitaux en cas d’épidémie.

En plus de la surveillance quotidienne des frontières, le ministère a déclaré qu’il avait formé plus de 23 600 membres du personnel médical, policiers et volontaires, ainsi que mené des campagnes de sensibilisation sur le virus dans tout le pays.

Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, au moins 1.803 personnes sont mortes depuis le début de l’épidémie d’Ebola il y a une année. (Fin)