«Si les Africains ne se prennent pas en charge, ils risquent de subir une colonisation numérique qui est la pire des choses» -Lacina Koné

Signature d’un Mou entre AFD et Smart Africa

By André Gakwaya;

Kigali: Les colonisations précédentes étaient basées sur l’exploitation des ressources, mais aujourd’hui, les Africains ne se prennent pas en charge, ils risquent de subir une colonisation numérique qui est la pire des choses, selon le Directeur Général de Smart Africa, Dr Lacina Koné.

«Il nous faut construire des écosystèmes organisés par clusters et industries créatives. Ainsi, on donne de la cohérence dans les programmes qui sont organisés. Digital Africa et Smart Africa parlent un même langage qui libère les Africains et motivent les jeunes à développer des applications et à créer des réformes. Digital Africa a été conçu par le Président Macron en accord avec les Présidents africains. C’est un programme utile aux Africains», a indiqué le DG de Smart Africa, Dr Lacina Koné.

Signature d’un Mou entre Digital Africa et Smart Africa

Il a tenu ce propos alors que le DG de l’Agence Française de Développement (AFD), Rémy Rioux, venait de parapher un Mou avec Smart Africa dans le but de collaborer dans beaucoup de secteurs, surtout ceux intéressant les jeunes.

« Macron veut renforcer AFD grâce à un bureau continental mis en place, et d’autres bureaux correspondants aux CER (Communautés Economiques Régionales) qui seront créés. Macron veut ainsi accompagner les dynamiques en cours dans les pays. On a une grande attention de travailler ensemble. Le Rwanda a notamment une bonne vision de ce qui s’installe. Tous les secteurs sont impactés par les technologies. Il faut donc identifier les dynamiques et les présenter », a souligné Karim Sy, Président de Digital Africa, qui insiste qu’il faut travailler avec les entrepreneurs et aider les jeunes exhortés aussi à travailler pour la transformation.

La collaboration de Smart Africa avec AFD et Digital Africa est stratégique. AFD est un partenaire de longue date qui a renforcé les infrastructures routières en Afrique et les hôpitaux. Il est opportun qu’AFD accompagne aussi les initiatives de la transformation numérique en Afrique. De même Digital Africa apporte des appuis aux incubateurs, aux starts-up et aux entreprises qui ont des initiatives, mais qui ne monétisent pas. Digital Africa va les aider à se structurer. Pendant que Smart Africa va être dans l’approche pour concilier, et pendant que Digital Africa fait le coaching au niveau du financement.

Groupe photo ADF, Digital Africa et Smart Africa

La collaboration demeure nécessaire pour soutenir les projets intra-africains. 51 % de la population mondiale est connecté à l’internet. En Afrique, 75 % de fibres optiques couvrent le monde, mais l’internet demeure cher en Afrique. Raison pour laquelle il faut collaborer au niveau du financement par les partenaires et les privés. La Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sont intéressées.

Toujours selon Koné, la protection des données personnelles ou la gouvernance des données n’est pas assurée en Afrique. L’Afrique n’a pas encore de lois dans ce domaine.

«Si nous avons des infrastructures et des données africaines, cela va promouvoir l’Afrique. Le problème est que les données africaines sont hébergées en dehors du continent. Il faut mettre le fondamentaux en place pour faire venir les investisseurs en Afrique. Il faut collaborer avec AFD et jouer le rôle dan ce sens», fait-il remarquer. (Fin)