Sud-Kivu: les armées burundaise et congolaise annoncent avoir délogé les FNL

Un militaire burundais dans un entrainement 

Des combats sont rapportés depuis jeudi le 24 novembre dans le territoire Mwenga. C’est sur le secteur d’Itombwe en province du Sud-Kivu. 

Les armées burundaise et congolaise annoncent avoir tué au moins 40 rebelles et pris plusieurs positions stratégiques des FNL (Forces nationales de libération) du général déchu Aloys Nzabampema.

Le chef rebelle Aloys Nzabampema et son porte-parole n’étaient pas disponibles  pour réagir, d’après le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information. 

Selon des sources locales dans les zones de Magunda et Maheta, les combats ont été signalés notamment dans les forêts de Namaramara et Naombi. C’est là que se trouvent l’état-major des rebelles- FNL du général déchu Aloys Nzabampema.

Dans un communiqué, les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) ont annoncé que la Coalition des armées congolaise et burundaise a attaqué l’« ennemi » et l’a délogé de toutes les quatre collines surplombant la localité de Naombi qui jadis était  « le poste de commandement et la base logistique de Nzabampema ».

« L’ennemi étant délogé et en cavale s’est réfugié dans la forêt d’Itombwe en territoire de Mwenga sans aucune issue après avoir subi une forte perte en hommes et matériels (40 assaillants neutralisés) », peut-on lire dans un communiqué signé le lieutenant Marc Elongo, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2.

Le lieutenant Elongo parle des opérations « en profondeur », en vue de « projeter une manœuvre future afin de mettre cette force négative hors d’état de nuire ».

Les armées burundaise et congolaise collaborent officiellement depuis septembre dernier pour « traquer les groupes armés locaux et étrangers » en province du Sud-Kivu. C’est dans le cadre de la force régionale décidée par les chefs d’État de l’EAC fin juin cette année. Dans cette partie du Congo, il y a deux groupes d’origine burundaise à savoir les FNL et le Red Tabara, considéré par les autorités burundaises comme un groupe terroriste.

Récemment, le président burundais a indiqué que plusieurs groupes armés dans le Sud-Kivu ont accepté de déposer les armes. En sa qualité de président en exercice de l’EAC, il accueillait le facilitateur dans la crise congolaise, l’ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta.

Ces combats entre les FARDC- la FDNB (Force de défense nationale du Burundi) et les FNL du général déchu Aloys Nzabampema resurgissent au moment où ce lundi reprend le dialogue entre le gouvernement congolais et les différents groupes armés dans la capitale kényane, Nairobi. 

Le M23, un groupe armé qui a récupéré plusieurs localités dans le Nord-Kivu dont la cité de Bunagana, frontalière avec l’Ouganda depuis le 13 juin dernier et qui a déclaré « accepter un cessez-le-feu » le vendredi 25 novembre, n’est pas concerné par ce processus.

Bertrand Bisimwa, son président a indiqué dans un communiqué que « le M23 sollicite une rencontre avec le médiateur et le facilitateur afin de discuter des points qui le concernent […] afin de rétablir une paix durable dans notre pays ».

C’était après un mini-sommet qui s’est déroulé à Luanda (Angola) cette semaine sur la crise dans l’Est du Congo, notamment la question du M23. (End)