Trois casques bleus et sept civils tués à Butembo lors d’une marche contre la Monusco

Trois casques bleus et sept civils ont été tué ce mardi 26 juillet à Butembo, deuxième ville de la province du Nord-Kivu, lors d’une marche contre la Monusco (Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC).

Un cortège de manifestants s’était élancé de Butembo au nord-est de la RDC pour dénoncer le manque de résultat de la mission de l’ONU dans le pays face à la multiplication d’attaques contre les civils par les groupes armés locaux et étrangers. 

« Des assaillants ont violemment arraché des armes à des éléments de la Police nationale congolaise et tiré à bout portant sur nos forces de maintien de la paix », indique la MONUSCO dans un communiqué. 

Le bilan provisoire est de “trois morts parmi les membres de la Monusco, deux Indiens et un Marocain, et un blessé” et du “côté manifestants, sept morts et plusieurs blessés” ont été enregistrés, a indiqué le colonel Paul Ngoma, chef de la police de Butembo.

La MONUSCO s’incline devant la mémoire de ces vaillants soldats tombés sur le champ d’honneur et souhaite un bon et prompt rétablissement au casque bleu blessé. Elle condamne fermement cette attaque que rien ne justifie. 

Elle rappelle que ses bases et installations sont inviolables en vertu de l’Accord sur le statut des Forces entre les Nations Unies et le Gouvernement de la République démocratique du Congo (SOFA), ainsi que la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies. 

La Mission onusienne rappelle à cet égard que les attaques contre son personnel, ses installations et opérations constituent des crimes de guerres susceptibles de procédures devant les juridictions internationales. 

Tout en rappelant que la Mission a fait l’objet de retenue dans la gestion des assaillants et des assauts violents dont ses bases et personnel faisaient l’objet, la MONUSCO s’engage à coopérer avec les autorités compétentes dans toute enquête que celles-ci voudront bien diligenter pour établir les faits.

La MONUSCO salue le professionnalisme et la maîtrise des casques bleus qui ont, à chacune de leurs interventions, évité des bains de sang. (Fin)