Un autre Rwandais Karemanguingo abattu au Mozambique

Revocant Karemanguingo a été abattu à environ 50 mètres de sa résidence au Mozambique. Photo : BBC

Un homme d’affaires et pasteur rwandais identifié comme Revocant Karemanguingo a été abattu dans la municipalité de Matola, à quelques kilomètres de la capitale mozambicaine, Maputo.

La BBC a rapporté que Karemanguingo a été abattu à environ 50 mètres de sa résidence dans le quartier de Liberdade lundi après-midi. Il aurait été confronté à des hommes armés à bord de trois véhicules qui ont intercepté sa voiture avant de tirer une pluie de balles sur lui.

Les tueurs ne sont pour l’instant pas connus, encore moins les raisons du crime qui a choqué le quartier et la communauté rwandaise au Mozambique. La police était sur les lieux pour des travaux médico-légaux et le corps a été transporté dans un hôpital provincial.

L’Association des réfugiés rwandais au Mozambique a déclaré que Karemanguingo était un réfugié faisant des affaires pharmaceutiques. En 2019, un autre Rwandais, Louis Baziga, qui était le président de la diaspora rwandaise au Mozambique, a été abattu dans un style similaire dans une banlieue de Maputo après que des hommes armés eurent intercepté sa voiture.

A l’époque, Karemanguingo qui est un ex-soldat de l’ancien gouvernement (Ex-FAR) a été identifié parmi les trois suspects derrière le meurtre de Baziga. Les suspects restants sont Diomède Tuganeyezu, pasteur, homme d’affaires et ancien militaire ainsi que l’homme d’affaires Benjamin Ndagijimana.

En juillet 2016, ils ont été traduits en justice pour avoir tenté de tuer Baziga. Le procureur Octávio Zilo a accusé les trois hommes d’avoir tenté de tuer Baziga pour devenir propriétaires de l’église pentecôtiste de Revival Mozambique qu’ils ont fondée avec le défunt.

En mars 2018, un autre Rwandais appelé Vital Hitimana, qui dirigeait une entreprise dans la ville de Villa Olempique, a été fusillé et admis à l’hôpital pour des blessures subies.

Le Mozambique accueille environ 3000 Rwandais, dont la majorité vit dans la ville de Maputo. On dit que certains d’entre eux travaillent avec des groupes rebelles hostiles au gouvernement rwandais dont le RNC et traquent leurs collègues les accusant d’espionnage pour le Rwanda. Il est également rapporté que Karemanguingo avait alerté les responsables de la sécurité de plans présumés pour l’assassiner. (Fin)