«Une bonne politique axée sur une bonne gouvernance renforce le secteur de la Santé» -Kagame

Les Présidents Kagame et Nyusi en photo avec les délégués à la Conférence ICASA

By André Gakwaya;

Kigali: Une bonne politique axée sur une bonne gouvernance renforce le secteur de la Santé et permet de marquer des progrès dans la lutte contre le VIH/SIDA, selon le Président Kagame, lors de l’ouverture officielle de la 20ème Conférence Mondiale sur la Lutte contre le VIH/SIDA et les maladies infectieuses transmissibles.

«Durant cette semaine qui commence, les participants à cette rencontre vont analyser les progrès dans la lutte contre le VIH/SIDA, partager des exercices et renforcer lutte contre cette pandémie dévastatrice. Nous allons mener un dialogue ouvert qui sauve des vies. Face au SIDA et aux maladies infectées transmissibles, le silence et le stigma s’avèrent tueurs. La honte décourage des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Elle les empêche de vivre une vie complète. Cette conférence ICASA existe pour briser les tabous. Il faut parler à vive voix. Car, nous sommes venus dans la lutte, heureusement par des progrès salutaires. Le SIDA est une pandémie sans frontières. Il est vital de continuer à relever le niveau d’appui aux initiatives de lutte contre ce fléau comme des institutions telles que PECFAR et autres qui l’ont fait », a-t-il indiqué.

Notons que six Première Dames et le Président du Mozambique Felipe Jacinthe Nyusi, la Directrice Exécutive de l’ONUSIDA, le DG de l’OMS et d’autres responsables des agences onusiennes et des gouvernements participent à cette 20ème conférence qui devait accueillir dix mille participants issus de 150 pays.

Vue partielle des participants dans la salle.

Le Président Kagamne a ajouté que les Gouvernements priorisent dans ce contexte des appuis aux soins de santé comme fondements pour des partenariats durables. Il a exprimé son espoir de continuer à travailler avec les organisateurs de cette rencontre et d’autres partenaires, et parvenir ainsi à atteindre les objectifs fixés, à savoir une Afrique sans VIH/SIDA en 2030.

«Pour cela, il faut construire des systèmes de santé forts pour gérer les menaces présents et futurs liés au VIH/SIDA. L’on doit savoir que les systèmes de santé exigent des investissements soutenus, des infrastructures et des technologies. Il faut aussi dans la population des professionnels du secteur médical qui ont des compétences et qui sont des gestionnaires. La confiance en ces professionnels permet à la population de changer leur comportement de manière appropriée. C’est dans cette ligne que les animateurs de santé jouent un rôle important qui a permis les progrès dans la lutte contre le VIH/SIDA», a encore poursuivi le Président Kagame.

Il a émis le vœu de maintenir une société inclusive où tous, jeunes et vieux, prennent part à la lutte contre le VIH/SIDA.

«Il faut profiter des retombées enregistrées dans la lutte contre le VIH/SIDA. Ceci va renforcer la lutte, construire la résilience requise pour nous attaquer à des défis », a-t-il encore faut remarquer.

Pour le Président du Mozambique Felipe Jacinthe Nyusi, le premier droit fondamental de tous les Droits humains est le droit à une vie décente et digne.

Il en a profité pour remercier le Président Kagame qui l’a invité à cette conférence afin qu’il partage avec les participants l’expérience du Mozambique dans la lutte contre le VIH/SIDA. C’est une opportunité de réfléchir sur cette pandémie et de prendre plus d’engagements dans la lutte.

Nyusi a informé que le Mozambique est un des pays le plus affectés par le SIDA comme l’Afrique du Sud.

«Mais nous sommes déterminés à réduire les infections. L’on compte 37 million de personnes vivant avec le VIH/SIDA dans le monde. 80 % d’entre eux sont en Afrique. Nous devons nous mobiliser pour réduire la transmission de la mère à l’enfant pour arriver à une Afrique sans SIDA : grâce à l’Innovation, à la communauté et son leadership politique. Le Mozambique a adopté une réponse médicale d’accélérer la lutte par une approche multisectorielle qui englobe les aspects culturels et politiques. La population prioritaire à servir sera celle des vulnérables et des groupes vivant avec un risque d’être infectés. Ce sera une approche combinée pour atteindre les objectifs 90-90-90 d’ONUSIDA vivant à accélérer le traitement viral et arrêter la transmission », a-t-il souligné.

Nyusi a rappelé que le Mozambique compte 1,3 millions de séropositifs qui sont sous traitement des ARV. Le pays vient d’enregistrer moins de 4 % de décès liés au VIH/SIDA. En 2018, le pays a lancé la campagne nationale dans le Bureau de la Première Dame, avec l’appui de l’UA et des partenaires.

«Nous sommes associés à cette initiative d’éliminer les infections congénitales. Malheureusement, un million de Mozambicains n’ont pas accès au traitement. Nous continuions à enregistrer des décès, car seulement 70 % des infectés restent sous traitement après 12 mois. Les discriminations et les stigmatisations persistent. Nous devons investir dans l’innovation pour des besoins d’informations de qualité, issues des recherches scientifiques. Aussi faudra-t-il transmettre une bonne information, utiliser une approche communautaire pour développer des solutions, améliorer la qualité des services au niveau communautaire », a-t-i poursuivi.

Il a rappelé que l’OMS reste la base de référence, surtout que la recherche et l’innovation devront jouer un rôle accru dans la couverture de la santé en Afrique. C’est un domaine nécessaire avec plus d’attention aux technologies innovatrices afin d’améliorer la prise en charge.

Le Président Nyusi a apprécié que le Président Kagame demeure un champion dans la lutte contre le VIH/SIDA. « Je dois le féliciter. Car, il a amené une vie digne au sein de sa population », a-t-il noté.

La Ministre de la Santé, Dr Diane Gashumba, et le DG de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ont livré des messages éloquents axés sur des chiffres montrant les efforts dans les progrès réalisés dans la lutte conte le VIH/SIDA. (A suivre…)