Le Royaume du Maroc inaugure la première autoroute de l’eau

Le Ministère marocain de l’Equipement et de l’Eau a, dans un communiqué publié le 29 août 2023, déclaré que « les premiers mètres cubes d’eau du bassin du Sebou sont arrivés au bassin du Bouregreg » et ce conformément aux Directives Royales contenues dans le Discours de Sa Majesté Le Roi Mohamme VI du 14 octobre 2022.

Il s’agit d’un vaste projet qui vise à détourner les eaux excédentaires du bassin du Sebou perdues dans l’océan Atlantique vers le bassin du Bouregreg afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de l’axe Rabat-Casablanca, ainsi que pour soulager la pression sur le barrage de Massira.

Le Ministre marocain a ajouté que l’exploitation de ce projet a commencé progressivement, à partir du 24 août 2023, avec la réalisation des essais nécessaires sur les équipements et la dérivation de l’eau, avec un débit initial ne dépassant pas 3 mètres cubes par seconde. Ce débit va progressivement augmenter et le projet atteindra rapidement sa vitesse de croisière.

Prochainement, le débit journalier atteindra 1,3 millions de mètres cubes, soit plus de deux fois la consommation quotidienne en eau d’une ville comme Casablanca. In fine, le projet permettra de transférer un volume annuel d’eau excédentaire du bassin du Sebou compris entre 350 et 400 millions de mètres cubes.

Ce projet colossal a été essentiellement réalisé par des entreprises marocaines, en l’occurrence la Société générale des travaux du Maroc (SGTM), la Société nouvelle des conduites d’eau (SNCE), la Société de travaux agricoles marocains (STAM) et la Société maghrébine de génie civil et du conseil en ingénierie et développement, un bureau d’études relevant du ministère de l’Équipement.

Pour rappel, Sa Majesté Le Roi Mohamed VI avait donné, en juin 2018, ses Hautes instructions pour mettre en place et accélérer la mise en œuvre des projets permettant de sécuriser l’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation dans le cadre d’une stratégie Royale visant à contrecarrer la situation hydrique critique actuelle au Royaume, résultat de deux années successives de faibles précipitations.