Cinq hommes armés rwandais tués lors d’un affrontement avec des militaires burundais dans la Kibira

Des crépitements d’armes lourdes ont été entendus depuis vendredi dernier dans la réserve naturelle de la Kibira, sur les collines Gasenyi et Gafumbegeti de la commune Mabayi dans la province Cibitoke (nord-ouest du Burundi). Selon des militaires basés dans la réserve, cinq rebelles rwandais ont été tués. 

Selon le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, des habitants proches de ces collines disent avoir peur. Ils demandent que la sécurité soit renforcée. Un haut gradé, chargé des opérations dans les communes Mabayi et Bukinanyana tranquillise.  

Selon une source sécuritaire, lors d’une patrouille dans la Kibira, les militaires ont ouvert le feu sur un groupe d’hommes armés exploitant clandestinement des minerais dans cette forêt naturelle. Cinq parmi eux ont été tués et quatre autre grièvement blessés.

Les morts ont été identifiés. Il s’agit d’hommes armés parlant Kinyarwanda basés depuis plusieurs décennies dans cette zone.

Ils ont été inhumés dans la même forêt ce lundi. Les blessés subissent des soins dans un hôpital de Bujumbura, la ville commerciale.

En milieu d’après-midi, ce même lundi, le corps d’un militaire burundais a été découvert au même endroit ainsi que deux autres soldats grièvement blessés. Ils ont été évacués vers Bujumbura.

Les informations reçues sur place indiquent que le groupe armé s’adonne en cachette à l’exploitation de l’or et à la commercialisation des planches issues des arbres forestiers.

Ces crépitements d’armes ont provoqué une peur panique des populations riveraines de la Kibira.

C’est après que le groupe armé rwandais des FLN ait été signalé dans cette forêt, après plus de deux mois d’accalmie. Des sources locales indiquent que ce groupe semble s’organiser pour attaquer le Rwanda.

Un haut gradé en charge des opérations militaires tranquillise la population. Selon lui la situation sécuritaire est garantie dans les communes Mabayi et Bukinanyana.

Il prévient toutefois que personne n’est autorisé à pénétrer à l’intérieur de la forêt et d’y mener une quelconque activité au risque d’être confondu avec les hommes armés. (Fin)