Conférence des Entreprises Françaises et Rwandaises: La bpifrance est prête pour fournir des financements aux projets proposés

Mourad Chouiqa (M.C.), Directeur régional de bpifrance.

La Banque Publique d’Investissement de France (bpifrance), un des organisateurs du Forum de Kigali qui réunit pendant deux jours des Entreprises Françaises et Rwandaises, informe qu’elle est prête pour fournir des financements aux projets proposés par des entreprises francaises et rwandaises. Lire l’interview accordée à André Gakwaya de l’Agence Rwandaise d’Information (ARI-RNA) par Mourad Chouiqa (M.C.), Directeur régional de bpifrance.M.C. – Je suis Mourad Chouiqa, Directeur régional de bpifrance (Banque Publique d’Investissement de France) pour Afrique de l’Est, Australe et Océan Indien. Je suis basé à Nairobi.

ARI- La BPI France, c’est quoi ?

M.C. – On a d’abord notre activité domestique qui se résume en plusieurs parties. Une première composante financement. On soutient le financement, le développement des entreprises françaises sur la partie garantie. On garantit les banques qui apportent du financement à ces  entreprises françaises. Nous cofinançons à côté des partenaires bancaires pour le développement entreprises françaises, de l’économie française.

Une 3ème façon d’intervenir, c’est celle de l’innovation. BPI France soutient les entreprises françaises, petites ou grandes, dans leur projet innovant à travers des subventions, des avances remboursables, des prêts à l’innovation, des prêts bonifiés.

Nous avons une autre mission, celle d’être un fonds souverain, nous sommes le fonds souverain et donc nous intervenons aussi soit de manière directe sur des PME, soit des grands groupes auxquels nous sommes au capital comme Orange.

Ensuite, on a la partie internationale. Une première partie une mission publique. BPI France est depuis 2017 devenue l’agence de crédit export, soutenir les entreprises françaises dans leur projection à l’export avec un certain nombre de dispositifs d’assurance prospection à la garantie de projet international pour investir en fonds propre en passant par l’assurance-crédit pour couvrir les risques de non-paiement. On a aussi développement, une autre activité, celle du crédit export, du financement des contrats commerciaux entre les entreprises françaises et étrangères, qu’elles soient publiques ou privées, à partir d’un million d’euros jusqu’à 75 millions d’euros sous les secteurs d’activités. Et d’ailleurs, nous faisons déjà beaucoup sur le continent africain.  Pour le moment, beaucoup sur la partie Ouest de l’Afrique, et c’est pour cela que nous avons ouvert ce bureau à Nairobi pour faire davantage sur l’Afrique de l’Est où il y a des opportunités sur lesquelles les entreprises françaises pourraient se positionner et que nous pourrions également financer. 

ARI- Pour le entreprises rwandaises…

M.C. – L’accompagnement qu’on propose aux entreprises rwandaises. Il peut s’agir d’un accompagnement financier. Avec le crédit export, on est capable de financer des contrats commerciaux entre les entreprises françaises et rwandaises. Avant d’arriver là, il faut créer cette connexion. C’est ce qu’on fait aujourd’hui avec Business France en organisant cette mission de prospection. On embarque une dizaine d’entreprises françaises pour les connecter avec les entreprises rwandaises.  En plus, on a ces outils de financement, d’assurance-export pour les brancher.

ARI- Les entreprises rwandaises peuvent obtenir des crédits de votre banque ?

M.C. – Absolument.  Le crédit export permet de financer l’achat d’équipements, des services français. Et donc, dans cette logique de co-construction, de partenariat, de co-industrialisation,  le  crédit export est un outil idéal, assez accessible parce qu’encore une fois, il est disponible dès que le projet atteint le seuil minimum d’un million d’euros.

ARI- Des entreprises rwandaises déjà soutenues ?

M.C. – Des entreprises privés, on n’a pas encore réalisé des financements, mais nous avons déjà construit des partenariats solides avec notamment Rwanda Finance, ICT Chamber, avec le Fonds souverain Agaciro …Donc tous ces partenariats permettent de toucher in fine les entreprises rwandaises.

ARI- Est-ce qu’il y a déjà des entreprises kenyanes, tanzaniennes qui ont déjà bénéficié de BPI France ?

M.C. – On est déjà hyper actif en Afrique de l’Ouest. On a accompagné des centaines d’entreprises. En Afrique de l’Est, c’est une histoire qui commence. Ainsi on a déjà accompagné des entreprises en Tanzanie dans le secteur agro-alimentaire, la logistique essentiellement. On a aussi fiancé l’installation des entreprises françaises au Kenya, en Tanzanie, ou au Rwanda. On a l’exemple de la Société Tactis qui travaille avec la Ville de Kigali qu’on a s soutenu à travers l’assurance prospection.  

ARI- Votre message à ceux qui auraient aimé participer à ce Forum…

Que les Rwandais créent davantage de partenariats avec les entreprises françaises. Il y a une Team France export qui existe avec business France pour créer ce lien fort avec les entreprises françaises. Nous, on a les outils du financement, on a besoin de projets qui viennent, qui nous proposent des choses. (Fin)