«Il faut construire des systèmes africains de santé de qualité et plus résilients» -PM Edouard Ngirente

Lors de l’ouverture de 2ème Conférence Africains sur la Santé publique qui se tient à Kigali du 13 au 15 Décembre et qui regroupe plus de 2500 participants, le Premier Ministre rwandais Edouard Ngirente, a indiqué qu’il faut construire des systèmes africains de santé de qualité et plus résilients. 

« La Santé publique signifie que les pays ont la capacité de prendre des mesures appropriées pour protéger et prendre soin de la santé des citoyens. Les pratiques de santé publique résilientes doivent disposer des systèmes capables de détecter et de répondre efficacement aux épidémies. Malheureusement La pandémie de Covid-19 a révélé des lacunes dans les systèmes de santé mondiaux, notamment : préparation aux situations d’urgence, l’accès aux vaccins et aux technologies adéquats, un personnel bien formé insuffisant. Cela a souligné la nécessité de prioriser et d’investir davantage dans des programmes nationaux solides de santé », a-t-il souligné.

Cette conférence réunit des experts de la santé, des chercheurs, des responsables gouvernementaux et des décideurs politiques pour discuter des défis sanitaires auxquels le continent est confronté. La reunion tracera la voie à suivre pour des systèmes de santé continentaux résilients.

Pour Directeur Général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus qui a parlé de manière virtuelle, la préparation contre les menaces sanitaires dépend de la collaboration. Pour cela l’OMS travaille en étroite collaboration avec le CDC africain pour renforcer les défenses des continents contre les flambées, les épidémies, et les pandémies. 

“Alors que notre continent se redresse, il est également essentiel que tous les pays investissent dans le renforcement de leurs systèmes de santé, en particulier les soins de santé primaires, dans leur cheminement vers la couverture sanitaire universelle », a-t-il noté. 

Le Professeur Senait Fisseha, Directeur des Programmes Mondiaux à la Fondation Susan Thompson Buffett et coprésident de la CPHIA, a déclaré qu’il s’agit d’une plate-forme essentielle qui non seulement élève le nouvel ordre de santé publique en Afrique, mais ajoute également une valeur essentielle au discours plus large sur la santé mondiale et de la pratique.

 Le nouvel ordre de santé publique est une initiative de l’UA qui appelle à une collaboration continentale pour renforcer la capacité de fabrication africaine de vaccins, de diagnostics et de thérapies, renforcer les institutions de santé publique pour les soins centrés sur la personne, élargir le personnel de santé publique, établir des partenariats respectueux et orientés vers l’action, et s’engager avec le secteur privé. 

« Les inégalités en matière de santé mondiale ont été amplifiées au plus fort de la pandémie de covid-19 avec des pratiques d’exclusion problématiques et un échec surprenant des systèmes et même des différences marquées de compassion », a déclaré Fisseha.  

Elle a donc appelé les experts et les dirigeants africains à fixer des objectifs stratégiques et un programme mondial dans le but de construire des systèmes de santé résilients, des capacités de fabrication locales, des institutions d’origine et une main-d’œuvre qualifiée pour véritablement transformer des vies. (Fin)