La 9ème Réunion de l’EPRN a regroupé plus de 200 participants qui prônent le renforcement de la production agricole

Seth Kwizera, Directeur d’EPRN

La 9ème Réunion Annuelle du Réseau de Recherche sur les Politiques Économiques du Rwanda (EPRN) se tient à Kigali pendant deux jours, et elle regroupe plus de 200 participants qui prônent le renforcement de la production agricole, selon le Directeur de EPRN, Seth Kwizera.

« La présente réunion montre les recherches réalisées dans le secteur économique et elle pointe aussi du doigt les défis majeurs, tout en émettant des recommandations et des stratégies pour aller de l’avant. Trois résultats ressortent à l’évidence, à savoir que ces dernières années, comme dans d’autres pays de la région, le Rwanda fait face aux catastrophes climatiques d’inondation et de glissements de terrain qui ont détruit la récolte agricole escomptée. Ces catastrophes ont détruit des maisons et des biens, ainsi que des vies humaines. Puis il y a eu la pandémie de la Covid-19 qui a bloqué les échanges et le commerce entre pays, tout en réduisant la production. La guerre entre la Russie et l’Ukraine a également été un obstacle qui a handicapé les échanges. La conséquence a été une forte inflation qui atteint plus de 50 % pour certains pays, et qui a causé la hausse des prix des produits au Rwanda », a indiqué le Directeur de EPRN Kwizera.

Vue de la salle.

Il ajoute que l’idée est de chercher comment augmenter la production dans tous les secteurs afin d’atteindre la sécurité alimentaire. Bien plus, les pays de la sous-région doivent travailler ensemble et se compléter face aux défis. Il faut chercher dans l’un des pays de la région un produit qui manque, au lieu de devoir parcourir de longues distances pour le trouver ailleurs. On devrait partager les technologies agricoles en place pour produire plus. Les pays doivent à tout moment être préparés pour faire face aux changements climatiques, en privilégiant l’irrigation et en entretenant l’esprit de coopération entre pays.

Le Directeur de EPRN est revenu sur la nécessité d’accélérer l’industrialisation des pays africains afin de vendre à l’extérieur des produits transformés dotés d’une valeur ajoutée, compétitifs sur le marché et susceptibles de générer plus de revenus et créer plus d’emplois. C’est dans ce cadre que la CFTA/ZLECAf demeure le meilleur instrument pour accélérer l’intégration et le commerce qui sont de meilleurs instruments de développement et de transformation des matières premières du continent. 

« Le Rwanda gagnera toujours beaucoup à exporter du café transformé », a dit Kwizera.

Andrew Mold de UNECA

L’économiste de la Commission Economique pour l’Afrique Burau régional de Kigali (UNRCA), Andrew Mold, abonde dans le même sens en soulignant la nécessité de renforcer les capacités des pays pour exporter leurs produits.

Dans sa présentation, Mold a brossé la vision générale de la situation macroéconomique de tous les pays de l’EAC. Il a relevé les défis liés à l’endettement, à l’inflation et au changement climatique. Il admet que le Rwanda tend à s’en tirer, surtout que le revenu par personne et par an dépasse mille US$ et qu’il tend à se rapprocher du revenu intermédiaire de 1200 US$. 

« Il est important pour le Rwanda et les pays de la sous-région de mettre en œuvre la CFTA/ZLECAF. Car, il existe beaucoup d’opportunités pour ce marché » », a-t-il noté.

Elvanie Mutsiri, représentante des femmes à la Mairie de la Ville de Kigali (MVK) estime que cette réunion de deux jours lui permettra de recueillir des informations et des stratégies pour connaître la vraie situation économique du pays afin d’amorcer une avancée certaine pour rehausser la production, investir plus, et atteindre la sécurité alimentaire. C’est dans ce cadre que l’on pourra aussi réduire la hausse élevée des prix des produits. (Fin)