La CNLG appelle les prisonniers de Huye à la lutte contre l’idéologie du génocide

Kigali: Dans le but de poursuivre sa campagne d’exhorter les différents groupes de gens à lutter contre l’idéologie du génocide, la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) a donné le jeudi 27 décembre 2018 une conférence sur la lutte contre l’idéologie génocide à 10,949 prisonniers de la prison de Huye située dans le Secteur de Ngoma, district de Huye.

La conférence a été délivrée par Basilisse Mukana, coordinatrice de la CNLG dans les districts de Huye et Gisagara.

Mukamana a expliqué comment, avant l’avènement des colonisateurs, les Rwandais se caractérisaient par leur unité fondée sur l’identité rwandaise inclusive. Ils étaient enthousiasmés par l’identité rwandaise et par l’élargissement du pays fondé sur une vision, une conviction et des valeurs communes de gentillesse, de bravoure et d’entraide.

Elle a également expliqué comment les valeurs de la culture rwandaise et Itorero National, qui était la plate-forme éducative du pays, furent détruites par les colonisateurs qui ont détruit le système administratif du pays fondé sur le roi et la conviction fondée sur le dieu du Rwanda (Imana y’i Rwanda) et ont substitué des valeurs apparentées aux dogmes de leur religion alors que les tabous de la culture rwandaise ont été jugés hors de propos grâce à l’aide de missionnaires catholiques, en particulier des «Pères Blancs».

Elle a expliqué comment les régimes qui ont pris le pouvoir à la suite de l’indépendance du pays ont continué à suivre la politique discriminatoire instaurée par les colonisateurs. Cela a conduit au fait que pendant la première et la deuxième républiques, les Tutsi étaient constamment persécutés, marginalisés dans les écoles, dans le service publics et dans d’autres aspects de la vie du pays, et même tués jusqu’au génocide de 1994, qui a fait plus d’un million de victimes en 100 jours seulement.

Après la conférence, les prisonniers ont eu le temps de poser des questions. La prison de Huye héberge 10.949 détenus, dont 6.694 emprisonnés pour le crime de génocide et 3.955 pour des crimes ordinaires. (Fin)